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Côte d'Ivoire: vers une réconciliation nationale?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion Guillaume Soro, le 10 janvier 2017 à Abidjan. ©AFP

Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion Guillaume Soro a demandé, jeudi 20 juillet, en vue d'une réconciliation nationale, « pardon aux Ivoiriens » et « même » à son principal adversaire du passé, l'ex-président Laurent Gbagbo, écroué depuis 2011 à La Haye où il est jugé par la CPI.

« Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire a besoin avant tout de pardon et de réconciliation. Je veux demander pardon aux Ivoiriens pour tout ce que j'ai pu faire (...) à ce peuple qui a tant souffert. Je demande pardon à mes aînés (...) et même au président Laurent Gbagbo », a déclaré à l'AFP M. Soro.

« La division fait du tort à nous tous. Ne divisons pas la Côte d'Ivoire! Travaillons à la paix! Dans les jours suivants, je serai plus engagé pour le pardon et la réconciliation. Même Gbagbo mérite que j'aille lui demander pardon. Je demanderai pardon à tout le monde », a-t-il ajouté, citant aussi l'ancien président Henri Konan Bédié, un des principaux acteurs de la crise, et l'actuel président Alassane Ouattara.

« Depuis 2002, jusqu'à ce jour, j'ai été un acteur important », a expliqué M. Soro. « Ce dont la Côte d'Ivoire a besoin, c'est de beaucoup plus de tolérance, de pardon, de réconciliation, de paix », a-t-il dit.

Premier ministre de 2011 à 2012, Guillaume Soro a été le chef de la rébellion pendant la décennie (2002-2011) de crise politico-militaire ivoirienne qui a fait des milliers de morts et scindé le pays en deux.

Les forces françaises sont intervenues en Côte d’Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne sous prétexte de protection des ressortissants français et occidentaux, ce qui a aggravé la situation dans le pays en sollicitant les Ivoiriens de réagir contre les forces militaires étrangères.

Pendant la crise, les rebelles pillent les bureaux de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à Bouaké et à Korhogo. Bien que le butin ne soit pas connu avec précision, il est estimé à plusieurs milliards de francs CFA (un milliard de francs CFA = un million et demi d'euros).

Plusieurs militaires français de l'opération Licorne sont arrêtés pour avoir ramassé des sacs remplis de billets abandonnés par les pillards.

Les violences avaient fait également plus de 3.000 morts en cinq mois entre décembre 2010 et avril 2011 dans les deux camps, lors de la crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara qui est reconnu internationalement vainqueur de l'élection présidentielle de 2010.

Avec AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV