La tension est persistante à al-Hoceïma, ville du nord du Maroc, secouée depuis sept mois par une vague de contestation.
Des centaines de personnes ont de nouveau manifesté jeudi soir à al-Hoceïma, où des heurts ont brièvement opposé en journée jeunes et policiers, signe de la tension persistante dans cette ville du nord du Maroc.
Les manifestants demandent la libération des personnes arrêtées, dont Nasser al-Zefzafi, le chef du mouvement de contestation.
Auparavant, al-Zefzafi avait critiqué à maintes reprises les hommes politiques du Maroc et la corruption des appareils gouvernementaux.
À noter aussi que Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire qui secoue depuis octobre dernier la région du Rif, dans le nord du Maroc, a été interpellé il y a quelques jours par la police pour « atteinte à la sécurité intérieure ». Zefzafi faisait l’objet de poursuites judiciaires, pour avoir offensé l’imam de la mosquée d’al-Hoceïma. Dans un acte sans précédent, Zefzafi avait interrompu l’orateur de la mosquée Mohamed IV, en plein sermon de la prière du vendredi et l’avait insulté.
40 autres personnes ont aussi été arrêtées le 29 mai pour avoir porté atteinte à la sécurité nationale.
Dimanche, la population a envahi le centre-ville d’al-Hoceïma, dénonçant un crime atroce. Mouhcine Fikri, ce vendeur de poissons, a été broyé par une benne à ordures alors qu’il tentait d’empêcher la saisie de sa marchandise par des agents de la mairie, a écrit Africa News.