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Yémen: Choléra, un nouveau fléau

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
À ce rythme, Sanaa, capitale du Yémen, va bientôt être submergée sous les déchets. ©45enord.ca

Le Yémen est un pays où manque beaucoup de chose et cette fois, c’est le comble pour un peuple poussé au bord du gouffre par une guerre interposée que lui ont imposée les superpuissances occidentales:

l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme, vendredi, affirmant que 242 Yéménites ont déjà succombé à la maladie et 23.425 autres sont soupçonnés d’être infectés par le virus.

Mais il faut se rendre à l’évidence, le peuple est appauvri et assoiffé par cette guerre par procuration dont  les USA sont à la tête et non l’Arabie Saoudite, et en l’espace de six mois, le cimetière a accueilli 250.000 autres personnes.

Mais rien d’étonnant quand on sait que dans la seule capitale, les hôpitaux de Sanaa sont bondés de patients souffrant de déshydratation puisque les malheureux habitants doivent parcourir des kilomètres et effectuer un parcours du combattant avant de pouvoir puiser de l’eau en dehors de la ville.

Fermons la grosse parenthèse et continuons avec les chiffres macabres. 3.460 nouveaux cas suspects ont été recensés et 20 décès ont été imputés suite au choléra dans le pays, où environ deux tiers de la population souffrent de la famine.

À Genève, dans une déclaration aux médias par téléphone, le représentant de l'OMS au Yémen, Nevio Zagaria a dit que la vitesse de recrudescence de cette épidémie de choléra est sans précédent" sans toutefois en expliquer les raisons.

Une des raisons, le sait-on, c’est que l’armée saoudienne dirigée par les États-Unis a complètement anéanti les infrastructures du pays et notamment celles de Sanaa.

Donc c’est dans un état de ruine et à travers des gravats que les Yéménites marchent et vivent ainsi leur amertume au quotidien. Les rares images qui nous parviennent, dû au blocus médiatique, dépeignent des avenues jonchées d’ordures de toutes sortes avec les enfants portant des masques et qui semblent s’être déjà habitués aux puanteurs dans les rues.

Quelques informations techniques

Le choléra est une infection intestinale aiguë due à l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par le bacille Vibrio choléra. Pour les personnes qui manifestent ces symptômes, ceux-ci restent bénins à modérer dans la majorité des cas, tandis que chez une minorité, une diarrhée aqueuse aiguë, s'accompagnant de déshydratation sévère, se développe. En l'absence de traitement, elle peut entraîner la mort très rapidement, selon l'OMS.

L'épidémie s'étend surtout dans le pays où les installations hospitalières et les conditions d'hygiène sont détériorées.

La guerre par procuration que mènent les pays occidentaux en jetant devant eux l’Arabie Saoudite a provoqué une grave crise humanitaire au Yémen. Environ 19 millions d'habitants, soit environ deux tiers de la population, ont un besoin urgent d'aide humanitaire.

Selon l'OMS, les combats ont fait plus de 8.000 morts, majoritairement des civils, et plus de 44.500 blessés depuis mars 2015.

M. Zagaria a expliqué que les agences de l'ONU se préparaient à lancer "un plan d'urgence contre le choléra" au Yémen dans les 48 prochaines heures, afin de multiplier le nombre de centres de traitement et de réhydratation.

Il a par ailleurs déploré le manque de fonds reçus pour venir en aide aux autorités yéménites pour réparer les infrastructures.

"La vitesse (de propagation) de la maladie est trop élevée et ils ont besoin d'un appui substantiel, afin de réparer le réseau d'égouts" et de traiter et purifier le système sanitaire, a-t-il expliqué.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV