En allusion aux événements post-électoraux survenus en 2009 en Iran que le Guide suprême appelle " la sédition de 88", l'ayatollah Khamenei fait la remarque suivante : « Il s'agit de l’un des événements les plus importants dans l’histoire de la Révolution islamique. » L'Ayatollah Ali Khamenei a par ailleurs vivement invité les auteurs des séditions à emprunter le droit chemin.
À l’approche du 12e tour des élections présidentielles en Iran, la chaîne Al-Alam revient sur ce sujet, en se référant à l’audience accordée par le Guide, fin octobre 2009, à un groupe d’élite.
« La participation massive du peuple aux élections présidentielles est remarquable. Cette présence grandiose aux urnes électorales, dans un monde où l’on entend plein de fausses prétentions en faveur de la démocratie est extraordinaire. Pourtant, au lendemain des élections et sans le moindre argument valable, certains sont allés jusqu'à dire que le scrutin a été frauduleux ! N'est-ce pas là chose la plus insignifiante que soit ? Ne s'agit-il pas là d'un outrage ? (…) Et bien évidemment l’ennemi a su en abuser au maximum. »
« À l’intérieur même du pays, certains ont été dès le début contre l’ordre de la République islamique. Ils ont pourtant, eux aussi, bénéficié de la donne. Ils ont observé même le comportement des éléments affiliés à l’ordre islamique, venant exactement de l’ordre islamique au pouvoir et ont bien su s’introduire en plein milieu de la scène et vous avez vu ce qui s’est produit par la suite… »
Et le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, d’ajouter :
« Je me suis, dès les premières heures, adressé à ceux qui avaient concocté cette histoire. Lorsque je fais une remarque lors des sermons de la prière, le plus souvent, c’est après l’avoir déjà dit, dans une parole en privé, ou dans un message privé. Je leur ai donc transmis mon message : "Vous allez entreprendre une chose mais le contrôle vous échappera et les autres en abuseront". Et vous avez bien vu que ça en a été le cas. Ils ont supprimé "À bas Israël !", " À bas l’Amérique !". Tout comme un habile joueur d’échecs, celui qui entre sur la scène politique, doit avant de déplacer un pion, avoir en tête les mouvements à suivre. »