La réunion du G20 s'est terminée sans parvenir à une position commune sur le commerce international.
Les vingt pays membres du G20, qui s'étaient réunis à Baden-Baden en Allemagne, n'ont pas pu parvenir à un consensus ni sur la lutte contre le protectionnisme ni sur la promotion du libre échange.
Ce n'est pas pourtant coutume des réunions du G20 de toutes ces dix dernières années.
Ce désaccord s'explique par les pressions du nouveau gouvernement américain qui ont bloqué toute possibilité d'aboutir à ce consensus et qui ont fini par faire retirer du communiqué final le terme "protectionnisme" et évoquer une renégociation de l'OMC.
Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20 ont publié, à l'issue de leur réunion, samedi 18 mars, une déclaration finale qui ne soutient pas l'accord de Paris sur le climat de même qu'elle ne condamne pas le protectionnisme économique, comme habituellement.
Cela a été, toutefois, regretté par le ministre français de l'Économie, Michel Sapin pour lequel il s'agissait de "deux priorités absolument essentielles dans notre monde actuel".
Le président américain Donald Trump qui prône avec vigueur le "America first" (l'Amérique d'abord) semble être satisfait de cette déclaration finale. Son secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a réitéré, jeudi à Berlin que Washington continuait "de croire dans le libre échange" mais qu'elle restait, pourtant, déterminée à "réexaminer certaines relations d'affaires dans le sens d'une plus grande équité pour les travailleurs américains".
Les États-Unis ont mis en cause la doctrine mondiale en faveur du libre-échange et du multilatéralisme. Ils ont remis, également, en cause la lutte contre le changement climatique.