Au douzième anniversaire de l’assassinat de son père, Rafiq Hariri, le Premier ministre du pays du Cèdre, Saad Hariri, a déclaré hier, mardi 14 février 2017, qu’il restait inflexible sur les crimes du président syrien, Bachar al-Assad, et la présence du Hezbollah en Syrie.
« Ce sont l’armée et les forces légitimes et le gouvernement qui protègent le Liban », a-t-il souligné, sans aller toutefois jusqu’à reconnaître la complémentarité qui existe entre l'armée libanaise et le Hezbollah, une complémentarité qui a montré son efficacité depuis que la guerre a éclaté en Syrie. Sans la présence du Hezbollah en Syrie, les terroristes auraient sans nul doute étendu leur action au Liban.
« Mais nous n’avons, ni ne ferons, de compromis sur le droit et nos principes, comme le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), notre vision du régime d’Assad et ses crimes, notre position sur les armes illégales et le Hezbollah et sa présence en Syrie », a-t-il lancé.
Le discours anti-Hezbollah et anti-syrien de Saad Hariri intervient alors que le président du pays, Michel Aoun, estime au contraire que les armes du Hezbollah devraient être maintenues tant que des terres libanaises resteront occupées par Israël.
Le président libanais, Michel Aoun, s’est attardé sur la Syrie et la personne de Bachar al-Assad pour dire :
« La libération d’Alep a abouti au rééquilibrage des rapports de force en Syrie au profit du gouvernement de Bachar al-Assad et elle a rendu le terrain propice à un dialogue diplomatique. Bachar al-Assad restera le président de la Syrie et ceux qui réclament son départ ne connaissent pas bien ce pays. Sans l’actuel gouvernement syrien, nous aurions tous vécu dans une deuxième Libye. Bachar al-Assad est la seule personne qui est en mesure de réunir toutes les parties et de réorganiser le gouvernement. »