Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide Adama Dieng a mis en cause la crédibilité du rapport de la Commission d'État de la Birmanie portant sur la situation des Rohingyas.
Suite à la publication le 3 février par le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, d'un rapport portant sur les agressions et violences dont fait l'objet la communauté Rohingyas en Birmanie, le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide Adama Dieng a annoncé, mardi 7 février, dans un communiqué, que le gouvernement birman devrait ouvrir une enquête impartiale et indépendante au sujet des accusations qui le ciblaient.
Le rapport du Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme accuse les forces de sécurité birmanes d'avoir procédé à des viols collectifs brutaux, au massacre des civils, voire des bébés et des enfants, au passage à tabac et à l'enlèvement des musulmans.
Adama Dieng a appelé le gouvernement birman à examiner l'affaire dans les plus brefs délais et dénoncé l'inefficacité des enquêtes menées par la Commission d'État de la Birmanie.
" Il est vraiment préoccupant que la Commission d'État birmane n'ait pas encore réussi à fournir des preuves requises, alors qu'elle a un accès libre aux lieux des incidents. Le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, disposant de peu de documents, a déjà collecté une importante quantité de témoignages prouvant une violence extrême dont fait l'objet la communauté des Rohingyas ", a-t-il déclaré.
Adama Dieng a ensuite réclamé la formation d'une commission d'enquête impartiale et indépendante composée des observateurs internationaux afin de faire toute la lumière sur les violences auxquelles sont soumis les musulmans.