Environ 300 réfugiés et demandeurs d’asile africains ont manifesté hier, jeudi 26 janvier, devant la Cour suprême d’Israël pour demander la fin de leur incarcération dans le centre de détention de Holot, situé dans le désert du Néguev.
Plus de 10 000 demandeurs d’asile, principalement des Soudanais et des Érythréens, sont détenus dans le camp de Holot depuis son ouverture il y a trois ans.
Le droit international interdit aux demandeurs d’asile d’être renvoyés dans leur pays d’origine si ce dernier est une zone en guerre ou si la vie des réfugiés y serait en danger.
Israël a cherché à contourner la règle en concluant des accords avec d’autres pays africains, qualifiés de « pays tiers », pour y renvoyer les réfugiés.
Dans une lettre adressée aux juges de la Cour suprême d’Israël, les organisateurs de la manifestation ont qualifié la politique dite de « pays tiers » de politique coercitive, en expliquant que les réfugiés renvoyés dans ces pays avaient été pour certains emprisonnés dès leur arrivée et que d’autres avaient tout simplement péri dans ces pays tiers ou étaient tombés entre les mains du groupe terroriste Daech.
Ladite lettre demande aussi aux juges de la Cour suprême « de s’opposer à cette politique cruelle et d’examiner de manière juste et transparente les demandes d’asile des réfugiés africains. »