Le patron de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a dénoncé le manque de respect des États-Unis envers leurs engagements dans le cadre du Plan global d’action conjoint.
« Les États-Unis n’ont rien fait jusqu’à présent. Autrement dit, ils n’ont pas agi comme il se devait. Surtout, ils ont manqué à leur engagement de donner des garanties aux grandes banques, si bien qu’elles hésitent toujours à travailler avec l’Iran. Si en apparence, les États-Unis font semblant d’avoir accompli leur devoir, la vérité est qu’ils ont tout fait pour nous conduire dans l’impasse », a-t-il fait savoir.
Le président de l’OIEA a tenu, pourtant, à évoquer les conséquences positives de l’accord nucléaire, comme les grands accords signés avec Airbus et Boeing dont la réalisation nécessite, selon lui, l’intervention des grands instituts financiers internationaux.
Ali Akbar Salehi a également affirmé qu’en ce qui concerne les questions techniques, l’Iran avait accompli ses engagements. « Récemment, nous avons supprimé des appareils liés aux centrifugeuses dans les installations nucléaires de Fordou. Le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano a, lui aussi, réitéré dans son nouveau rapport que l’Iran avait respecté ses engagements. »
Toujours selon M. Salehi, l’Iran préfère que le nouveau gouvernement américain se plie à l’ensemble des dispositions de l’accord nucléaire. « Pourtant, nous sommes prêts à toute éventualité », a-t-il précisé.
Le 22 janvier, Ali Akbar Salehi avait déclaré à la chaîne de télévision canadienne CBC que si Trump envisageait vraiment de « déchirer » l’accord nucléaire iranien, l’Iran relancerait rapidement ses activités nucléaires.