Le représentant syrien aux Nations unies et chef de la délégation syrienne aux négociations d’Astana a critiqué les groupes d’opposition pour avoir fait des déclarations «incohérentes, provocatrices et irréelles » au cours des pourparlers. Bachar al-Jaafari a déclaré lundi aux journalistes que les délégations participant aux négociations d’Astana étaient surprises par les déclarations irresponsables des opposants.
« Les représentants des opposants défendent les crimes commis par le groupe Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra) dans la vallée de Wadi Barada au nord-ouest de Damas (…) En plus, ils font passer comme étant une mesure légitime et défendable l’attitude des terroristes d’avoir empoisonné les sources d’eau potable », a déploré Bachar al-Jaafari.
Le diplomate syrien a affirmé que tout journaliste ou observateur trouve cette mesure comme étant un acte criminel. « Cette question nuit aux ententes précédentes et s’avère contre-productive pour une solution de la crise en Syrie », a souligné le représentant syrien à l’ONU qui dirige la délégation du gouvernement syrien dans les négociations qui se déroulent à Astana, au Kazakhstan, sur la paix en Syrie.
« Les opposants cherchent à mettre en cause les pourparlers syro-syriens et à conduire à l’impasse les efforts censés résoudre le conflit auquel est aux prises la Syrie depuis 6 ans. »
Bachar al-Jaafari a pourtant affirmé que les discussions au sujet des questions essentielles n’avaient pas encore commencé.
« Nous sommes venus à Astana afin de réaliser et appliquer la teneur de l’accord obtenu le 29 décembre. Nous sommes censés agir conformément à la teneur de cet accord et cela constitue le cadre des discussions à Astana. »
Pour sa part, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a demandé aux représentants du gouvernement et des opposants syriens soutenus par les puissances étrangères d’œuvrer à consolider l’accord de cessez-le-feu en Syrie.
De multiples rapports ont été publiés sur les cas de violation du cessez-le-feu établi depuis le 30 décembre 2016 en Syrie, pourtant, cette trêve globale instaurée avec la médiation de Moscou et d’Ankara reste toujours en vigueur.
La capitale du Kazakhstan, Astana accueille une réunion sur la paix en Syrie. Ces négociations sont jugées hautement importantes ; il est établi que les représentants du gouvernement de Damas et ceux de l’opposition reprendront, le 8 février à Genève, leurs efforts dans le sens du règlement de la crise syrienne.