Pour sa conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, se penche ce lundi sur plusieurs questions.
Concernant le conflit syrien, le diplomate iranien a déclaré que le sommet d'Astana est le fruit des efforts de l'axe Iran-Russie-Turquie. Elle résulte d'une réunion tripartite à Moscou, dans l’objectif de relancer les pourparlers syro-syriens.
« Le sommet d’Astana se focalisera plutôt sur le rétablissement d’une trêve durable en Syrie et cette question reste à l’ordre du jour des discussions, vu le court agenda de la rencontre », a déclaré Qassemi.
« La particularité de ce sommet, c’est le nombre limité de ses participants », a-t-il fait savoir, avant de préciser que le sommet se déroulera en présence du représentant onusien, sous l'égide des principaux acteurs régionaux dont l’Iran, la Russie et la Turquie.
Interrogé sur la position de Téhéran envers les récentes déclarations anti-iraniennes du chef de la diplomatie bahreïnie et les positions hostiles du régime de Manama à l’égard de Téhéran, M. Qassemi a déclaré que « la position de Téhéran envers ces déclarations répétitives est claire. Les déclarations sans fondement de Manama ne sont que l’expression d’un subterfuge pour masquer les problèmes intérieurs et leurs vraies racines ».
Il a exhorté la famille des Al-e-Khalifa au pouvoir à Bahreïn, à mettre en oeuvre les réformes réclamées par son peuple et à s’occuper plutôt du règlement de ses problèmes internes.
Interrogé sur la déclaration d’amitié du Premier ministre extrémiste israélien, Benjamin Netanyahu, au peuple iranien, M. Qassemi a qualifié ce geste d'« inapproprié ». Le porte-parole de la diplomatie iranienne a conseillé à Netanyahu de « soulager plutôt les douleurs des Palestiniens » opprimés.
Plus loin dans ses propos, il a salué le geste positif de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur la crise de la minorité musulmane en Birmanie et sa déclaration finale appelant le gouvernement birman à restaurer les droits de ses citoyens musulmans.
Par ailleurs, il a fait part de la visite imminente et officielle du ministre des Affaires étrangères et du Premier ministre du Koweït à Téhéran, dans le cadre des pourparlers arabo-iraniens.
Autre visite prévue, celle du ministre français des Affaires étrangères, Jean Marc Ayrault, qui est aussi le chef de la Commission conjointe économique irano-française.