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Trump va-t-il accepter "le rameau d'olivier" de Riyad ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Salmane, souverain saoudien. (Photo d’archives)

Dans son éditorial, le journal Rai al-Youm évoque la perspective des relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite après l’investiture demain, vendredi 20 janvier, de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Le journal évoque « les efforts inlassables de Riyad pour s’attirer les grâces de Trump ou du moins réduire ses ressentiments envers l’Arabie saoudite ».  

« Historiquement parlant, la famille régnante saoudienne est plutôt proche des républicains. Les démocrates n’ont jamais inspiré confiance aux Saoudiens. L’ex-chef du renseignement, Bandar ben Sultan, a d’ailleurs été l’une des figures de proue de cette théorie de rapprochement avec la droite américaine. »

Le journal revient ensuite sur la campagne électorale et l’élection de Trump en disant : « Tout au long de la campagne, Trump n’a jamais laissé échapper le moindre témoignage de sympathie à l’endroit de Riyad et de ses dirigeants. Il s’est montré très favorable à la loi JASTA qui pourrait imposer à l’Arabie saoudite des indemnités réclamées par les proches des victimes des attentats du 11 septembre 2001. Trump avait même exigé que les dirigeants des pays du Golfe (persique) paient les États-Unis pour le soutien qu’ils leur apportent. »

Rai al-Youm mentionne ensuite les efforts entrepris par la diplomatie saoudienne dans la foulée de la victoire de Trump : « Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Joubeir, a mené un travail de lobbying d’une extrême intensité pour défendre les intérêts de Riyad. Il est même allé jusqu’à soudoyer certains des législateurs ».

Et le journal d’ajouter : « L’Arabie saoudite a aussi interdit à ses médias de critiquer Donald Trump. Lundi au cours d’un point de presse, al-Joubeir s’est même montré très optimiste et a espéré que les États-Unis retrouveront leur influence dans la région pour endiguer la montée en puissance de l’Iran. Al-Joubeir a fait part de la disponibilité de son pays à coopérer avec Washington aussi bien en Syrie, au Yémen et en Irak qu’au sujet de l’Iran. »

Mais le journal, qui voit à travers les propos d’al-Joubeir « un rameau d’olivier tendu à Trump », ne partage pas trop l’optimisme du ministre saoudien des Affaires étrangères. L’éditorialiste dit : « Nous ne sommes pas enclins à partager cet optimisme, car selon toute vraisemblance, les relations avec Riyad ne figurent pas à l’ordre des priorités de Washington. Ce qui n’est pas le cas de l’Égypte, à qui Trump a demandé de ne pas voter la résolution onusienne contre Israël. L’Égypte s’y est évidemment pliée. Très bizarrement, à mesure qu’on s’approche de l’investiture de Trump, les relations Riyad/Le Caire se détériorent. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV