Makmid Kamara directeur par intérim d'Amnesty International Nigeria a appelé les autorités nigérianes a libérer « immédiatement » le leader du Mouvement islamique du Nigeria et son épouse, au nom d’un verdict prononcé par le tribunal du pays.
Cité par Press TV, Kamara a insisté sur l’aspect « illégal » du procès du cheikh Zakzaki au Nigeria et déclare : « ces arrestations veulent camoufler les crimes horribles que les forces de sécurité nigérianes ont commis en décembre 2015 ».
« Le délai de 45 jours pour la libération du cheikh Zakzaki et son épouse touche aujourd’hui 16 janvier, à sa fin et si le gouvernement nigérian ignore délibérément ses engagements juridiques à ce sujet, cela menace de porter atteinte à la loi et constitue une violation flagrante et dangereuse de la loi », a prévenu Makmid Kamara, directeur par intérim d'Amnesty International Nigeria.
Des centaines de personnes ont été tuées dans l’attaque des forces de sécurité nigérianes contre les chiites à Zaraya rassemblés en guise de protestation contre l’arrestation du cheikh Ibrahim Zakzaky, le leader du Mouvement islamique du Nigeria, à Zaria, dans l'État de Kaduna.
Un tribunal de la Haute Cour fédérale du Nigeria à Abuja a rendu son verdict sur le sort du cheikh Zakzaky, ordonnant sa libération dans 45 jours.
En vertu du décret du tribunal, le gouvernement d’Abuja avait 45 jours pour rendre à la police le leader du mouvement islamique et son épouse.
Après des mois de détention sans procès ni jugement après l’assaut lancé par l’armée nigériane contre le Centre islamique du Nigeria, son président, le cheikh Zakzaki a porté plainte auprès du tribunal, lui demandant de se prononcer sur la violation de son droit à la citoyenneté, son arrestation sans inculpation et sa détention illégale.
De nombreuses organisations internationales des droits de l’homme ont condamné le massacre des chiites par l’armée nigériane et les enterrements dans les fosses communes pour détruire toutes les preuves liées à ces crimes.
Amnesty International a joint des images satellitaires à son rapport sur ces fosses communes.