Face à la poursuite de la crise financière qui ronge de l’intérieur l’Arabie saoudite, le gouvernement saoudien, cédant à la panique due à l’accroissement des mouvements de contestation populaire, a décidé de faire des économies dans les dépenses publiques, et ce, à travers des restrictions dans les investissements destinés à des projets de construction urbaine.
Ce jeudi 12 janvier, dans son édition consacrée à Dubaï, The Financial Times a publié un article sous la plume de Simon Care avec pour titre : « L’Arabie saoudite tente de couper dans les dépenses en annulant des projets de plusieurs milliards de dollars. »
Il y écrit :
« L’Arabie saoudite, en coupant dans ses dépenses, notamment à travers l’annulation des projets s’élevant à plusieurs milliards de dollars, cherche à pallier son déficit budgétaire.
En fait, le gouvernement saoudien vise à réduire progressivement son déficit de sorte à repasser dans le positif à l’horizon 2020. »
L’auteur ajoute :
« Les économies viseront dans un premier temps les projets d’investissement et dans un second temps des projets d’infrastructure. »
« Cela s’inscrit, poursuit le journal, dans les efforts de Riyad pour éviter toute suppression de dépense touchant des points sensibles et pouvant faire naître des polémiques, car les mesures d’austérité de l’année dernière ont provoqué un mécontentement général. »
L’auteur nous informe que parmi les ministères saoudiens, ceux des Transports, de la Santé et des Services publics seront les cibles privilégiées de la révision ou de l’annulation desdits projets.
Cela constituera indubitablement un nouveau coup dur porté aux entreprises travaillant dans le bâtiment et dans bien d’autres secteurs, d’autant plus qu’elles sont d’ores et déjà soumises à de fortes pressions financières.
Ces entreprises sont de plus en plus écrasées sous le poids des pressions financières depuis la mise en place par Riyad de restrictions économiques en vue de réduire ses charges, et ce, notamment depuis la baisse des cours de pétrole. Cela a atteint un tel point que certaines d’entre elles n’arrivent plus à s’acquitter des salaires impayés de leur personnel et doivent procéder à des licenciements massifs.