Les déclarations du candidat de la droite François Fillon avaient éveillé certains espoirs : Fillon président, la France pourrait retrouver son « indépendance ». Les analystes s’étaient-ils trompés ?
Le candidat à l’élection présidentielle française des 23 avril et 7 mai 2017 a très rapidement jeté l’éponge, beaucoup plus rapidement que prévu... Cible d’une campagne médiatique sans précédent qui l’accusait d’avoir soutenu « des criminels de guerre », le candidat néolibéral a fini par se désavouer.
Interrogé par BFMTV, François Fillon se laisse prendre au piège des « médias manipulateurs » qu’il ne cessait de dénoncer.
Le président syrien Bachar al-Assad doit sourire, lui dont les propos ont été déformés, puisqu’il n’a jamais voulu la victoire de Fillon, mais a indiqué que « s’il mettait en pratique ce qu’il disait, ce serait une bonne chose ». Assad a voulu tout simplement rappeler le caractère légitime de sa présidence et le fait que la France a tout intérêt à discuter avec le pouvoir syrien au lieu d’accuser la Syrie et son président par l’entremise de faux rapports qui ne sont que le fruit de l’imagination de ses propres services.
Mais Fillon a déçu. À l’image d’autres hommes politiques français, il sort de ses gonds et, jouant le jeu des médias mainstream, accuse le président syrien de « dictateur » et d’autres qualificatifs du même acabit.
Aux yeux de l’opinion internationale, qui, dans sa majorité, est désormais convaincue qu’Assad fait partie des rares hommes politiques à combattre réellement le terrorisme et à ne pas en faire un « levier » pour se maintenir au pouvoir, Fillon vient tout simplement de se discréditer.