Près de 1 400 enfants yéménites sont morts et quelque 2 000 écoles sont hors d’usage depuis l’escalade de la guerre au Yémen en mars 2015, a annoncé mercredi à Sanaa le Fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef), selon l’AFP.
« Au lieu d’aller à l’école pour apprendre, les enfants sont témoins de la guerre, de la mort et de la destruction », a déclaré à la presse la représentante au Yémen de l’Unicef, Meritxell Relano, qui a confirmé le bilan de l’agence.
Elle a appelé de nouveau toutes les parties en conflit et celles qui ont de l’influence sur les protagonistes à « protéger les enfants et à cesser les attaques contre les infrastructures civiles ».
« Les écoles doivent être des zones de paix, des sanctuaires où les enfants peuvent apprendre, grandir, jouer et être en sécurité », a poursuivi la représentante de l’Unicef.
Le raid mené mardi 10 janvier par la coalition arabe sous commandement saoudien, qui a visé un marché près d’une école dans le secteur de Nehm, au nord-est de Damas, a fait cinq morts, dont deux enfants, et 13 blessés, selon les autorités locales.
« Près de 2 000 écoles au Yémen ne peuvent plus être fonctionnelles parce qu’elles ont été détruites, endommagées ou bien servent à accueillir des familles de déplacés quand elles ne sont pas utilisées pour des fins militaires », a ajouté Mme Relano.
Cette guerre déclenchée en 2015 par le régime saoudien vise à faire revenir au pouvoir le président démissionnaire du Yémen, Mansour Hadi, et à affaiblir le mouvement d’Ansarallah. Depuis, plus de 11 400 Yéménites, pour la plupart des civils, ont été tués et une grande partie des infrastructures du pays anéanties.