Médecins sans frontières (MSF) a fustigé l’attitude de la police française envers les migrants qui se trouvent dans la rue à Paris dans un froid glacial.
MSF a accusé les policiers parisiens de harceler les migrants et de leur confisquer les couvertures alors qu’ils errent dans la rue.
Il a accusé les policiers français de confiscation des avoirs de migrants et de violences organisées contre eux.
"Les policiers harcèlent les migrants en leur confisquant leurs couvertures, utilisant parfois des gaz lacrymogènes pour les disperser, allant jusqu'à leur interdire de s'asseoir dans la file d'attente du centre humanitaire de La Chapelle où ils attendent une place d'hébergement. Ces pratiques inacceptables mettent en danger la vie des migrants: les équipes de Médecins sans frontières ont dû prendre en charge huit personnes proches de l'hypothermie", a déclaré Corinne Torre, coordinatrice de programmes à MSF, citée par l’AFP.
En octobre 2016, avec le lancement des opérations de démantèlement de la Jungle de Calais, au nord de la France, des centaines de migrants et de réfugiés se sont dirigés vers la capitale, Paris et dorment dans la rue.
Le président français François Hollande a ordonné à la police de nettoyer les camps de migrants avant de dire :
"Nous ne pouvions plus tolérer les camps et nous n'en tolérerons pas. Le camp de Calais n'était pas digne de ce que peut être l'accueil de la France."
Le ministre français de l’Intérieur Bruno Le Roux a de son côté pris parti pour les policiers français, en affirmant qu’il fallait cesser de mettre en cause le comportement de la police.