Médecins sans Frontières vient d’alerter sur un besoin urgent en nourriture des déplacés nigérians à Maiduguri et sur la passivité des autres organismes humanitaires.
Selon l’Associated Press, cet organisme qui est en principe chargé de fournir des soins médicaux, a été aujourd’hui obligé de sortir de sa mission traditionnelle et de fournir de la nourriture à 26 000 familles à Maiduguri, des familles de déplacés qui ont fui le groupe terroriste Boko Haram.
MSF a annoncé que cette mesure avait été prise pour éviter la mort des enfants. Le communiqué publié par l’organisme aujourd’hui, samedi, 7 janvier 2017 indique qu’alors que la situation est plus qu’urgente les autres organisations humanitaires sont lentes à intervenir en soulignant que leur vitesse d’action ne s’était pas adaptée à la gravité de la situation et aux besoins accrus des déplacés sur le terrain.
Des organisations affiliées à l’ONU et d’autres organismes caritatifs privés travaillent à Maiduguri, aux côtés des services nigérians. Cependant, les sociétés publiques nigérianes sont en ce moment accusées de corruption et de détournement des aides alimentaires.
La présence des déplacés dans la ville a doublé le nombre des habitants qui se chiffre désormais à 2 millions et demi de personnes. C’est la ville d’où a émergé le groupe terroriste Boko Haram, ayant par la suite prêté allégeance à Daech.
Le mois dernier, l’ONU a sollicité une aide d’un milliard de dollars pour faire face à la pire crise du continent africain. Près de 5,1 millions de déplacés vivent actuellement dans le nord du Nigeria.