Donald Trump a été mis en garde contre les conséquences désastreuses au cas où il choisirait d'appliquer sa promesse électorale de transférer l'ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Qods.
Le ministre jordanien de l'Information, Mohammed Momani, a déclaré jeudi 5 janvier à l'Associated Press qu'une telle mesure constituerait une "ligne rouge" pour la Jordanie et «enflammerait les rues des pays musulmans et arabes».
Pour Mohammed Momani, le transfert de la mission diplomatique américaine pourrait perturber les relations entre les États-Unis et les alliés régionaux, y compris la Jordanie. Amman fera, selon le ministre, usage de toutes les voies politiques et diplomatiques disponibles pour empêcher une telle décision.
Le porte-parole du gouvernement jordanien a déclaré que le déplacement de l'ambassade américaine à Qods "aurait des conséquences catastrophiques à plusieurs niveaux, y compris la situation régionale."
La délocalisation de l'ambassade est intolérable pour l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui a également mis en garde les États-Unis. Le secrétaire général de l'OLP, Saeb Erekat, a déclaré, le 19 décembre, que l’application éventuelle de telle décision porterait un coup fatal à toute perspective de résolution du conflit israélo-arabe et que son organisation annulerait toutes les ententes avec Tel-Aviv. Selon cette organisation, toutes les ambassades américaines dans le monde arabe devraient fermer leurs portes face à l'indignation populaire arabe qui suit une telle action.