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Les circonstances qui ont poussé Obama à commettre une erreur stratégique en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Obama n’aurait jamais cru que le soutien de l’Iran et de la Russie allait faire pencher les choses en faveur d’Assad. ©AFP

« Nous avons négligé de prendre au sérieux le soutien de l’Iran et de la Russie à la Syrie, car pour Obama la chute du gouvernement de Bachar al-Assad n’était qu’une question de temps », ont avoué les autorités de l’administration Obama.

C’est une partie des propos de l’entretien d’un ancien fonctionnaire de l’administration Obama, qui s’est confié au célèbre analyste américain Gareth Porter. Ses propos ont ensuite été publiés dans un article paru sur le site internet Middle East Eye et intitulé « Behind the real US strategic blunder in Syria ».

Il y raconte qu’Obama est pris actuellement sous le feu des critiques des médias et de l’élite de la sécurité nationale des États-Unis, qui lui reprochent de n’être pas intervenu de manière agressive contre le régime Assad quand il en était encore temps.

Cité par cet analyste, ce fonctionnaire, qui a préféré garder l’anonymat, a expliqué le comment et le pourquoi d’une telle décision fatidique. « Selon ce responsable, l’erreur d’Obama et de ses consultants réside dans le fait que la Maison Blanche a négligé de prévoir à quel point l’Iran et la Russie étaient capables de faire pencher les choses en faveur de Bachar al-Assad, car, pour Obama, la chute d’Assad était tout simplement inévitable et juste une question de temps. »

L’article révèle également que depuis le début du conflit syrien, le président Obama n’avait pas envie de voir les États-Unis se réengager militairement au Moyen-Orient et qu’Obama, en cédant à la pression exercée par l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar, avait fini par donner son feu vert au transfert d’armes légères de Libye en Syrie.

Le comble du malheur pour Obama, explique ce fonctionnaire, a été qu’au moment où la Maison Blanche était en train de planifier sa politique en Syrie, elle s’est montrée incapable d’anticiper l’intervention iranienne et russe en soutien du régime syrien, car elle a pensé naïvement que le peu d’aide que l’Iran et la Russie allaient apporter au président Assad se limiterait à tenter de maintenir Assad au pouvoir.

Obama n’aurait jamais cru que l’Iran et la Russie allaient jouer un rôle militaire en Syrie et cette grande erreur s’est progressivement révélée au grand jour au cours de la guerre syrienne.

Selon cet analyste, la Maison Blanche n’a pas tiré de leçon de la reprise de la ville d’al-Kassir par le Hezbollah et, au lieu de revenir sur ses pas, elle s’est obstinée à armer les groupes armés antigouvernementaux, s’enfonçant ainsi de plus en plus dans le bourbier syrien. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV