Le secrétaire d’État américain s’est exprimé, mercredi 28 décembre, sur les négociations de compromis entre Israéliens et Palestiniens.
Lors d’un discours, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a déclaré que la solution de deux États restait la seule voie pour parvenir à « une paix durable et juste » entre Israéliens et Palestiniens.
John Kerry s’est ensuite attardé sur le vote d’abstention des États-Unis à un projet de résolution condamnant la colonisation israélienne dans les territoires occupés.
« Le représentant américain à l’ONU s’est abstenu. Cette abstention était conforme aux valeurs des États-Unis ».
John Kerry a prononcé cette phrase en réaction aux propos de l’ambassadeur d’Israël à Washington qui a critiqué les États-Unis pour n’avoir pas apposé leur veto au projet de résolution condamnant la colonisation israélienne dans les territoires occupés palestiniens.
« L’ONU a adopté ce projet de résolution afin de sauver la solution de deux États. Voilà ce que nous voulons ; nous voulons voir Israël, en tant qu’un pays juif et démocrate, vivre en paix et en sécurité à côté de ses voisins. C’est ce que nous voulons pour nous et aussi pour eux. Aucune administration américaine n’était engagée à assurer la sécurité d’Israël autant que l’administration Obama l’a fait. Le Premier ministre israélien reconnaît, lui-même, le montant sans précédent d’aides militaires que Washington a fourni à Israël. Les aides militaires que nous avons accordées à Israël garantiront sa supériorité militaire dans la région, pendant les années à venir. Le budget que les États-Unis consacrent pour venir en aide à Israël connaît une croissance permanente ».
John Kerry a confirmé avoir constaté, en personne, la déception des habitants de la Cisjordanie quant aux politiques d’occupation du régime israélien.
Selon lui : « Israël a installé 270 000 personnes de plus dans ses colonies en Cisjordanie depuis la signature de l’accord d’Oslo d’autant plus que le cabinet de Netanyahu a pris de nouvelles décisions pour construire davantage de logements. »
John Kerry a dit que la colonisation israélienne restait la seule source du conflit entre Palestiniens et Israéliens.
Il a ensuite expliqué les six principes qui pourraient, d’après lui, garantir la réussite des négociations de compromis israélo-palestiniennes.
« Premièrement, les deux parties devront rendre le terrain propice à la reconnaissance d’Israël conformément aux frontières de l’an 1967. Deuxièmement, deux États devront être mis sur pied, un État juif et un État arabe, bénéficiant tous les deux des droits égaux. Troisièmement, les réfugiés palestiniens devront être dédommagés. Quatrièmement, les parties impliquées dans les négociations devront adopter une loi garantissant les droits des adeptes de toutes les trois religions à Qods. Tous les lieux de culte devront être respectés. Cinquièmement, Israël devra pouvoir subvenir à ses besoins sécuritaires et la Palestine devra être démilitarisée. Et sixièmement, tous les conflits devront prendre fin. »
Un responsable auprès de la municipalité de la ville sainte de Qods a annoncé que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu faisait marche arrière ce mercredi 28 décembre 2016 et édulcorait ses positions dures à l’encontre du président sortant des États-Unis Barack Obama, si bien qu’il avait gelé l’ordre de construire des centaines de colonies.