Avec le retour envisagé des terroristes en Tunisie, la panique est semée dans le pays et même au sein du parlement où les parlementaires s’en donnent à de virulents affrontements, certains voulant à tout prix empêcher le retour des « enfants-terroristes » du pays et d’autres arguant que la loi constitutionnelle ne le permet pas.
L’agence de presse Anatolie vient de rapporter que des représentants au Parlement tunisien de la Fraction Nidaa Tounes, un parti qui a été fondé par Beji Caid Essebsii, ont brandi aujourd’hui, mardi en séance, des pancartes sur lesquelles ils avaient clairement inscrit leur opposition au retour des terroristes au pays.
Mangi al-Rahawi du front de gauche populaire a pris aussi le parti des représentants de Nidaa Tounes en disant que leur initiative était méritante et que son parti les soutenait.
D’un autre côté, Ramzi Ben Fraj du parti Ennahda qui dispose de 69 sièges au Parlement s’est dit d’accord avec le retour des terroristes en ajoutant : « Ces terroristes sont tunisiens et il n’existe aucune loi qui permette d’empêcher leur retour au pays. »
Ben Fraj a poursuivi en ce sens : « Pour résoudre ce problème, il faut rédiger une loi qui modifie le droit de ces personnes inscrit dans la constitution et qui empêche leur retour au pays. »
Samedi, des centaines de Tunisiens ont manifesté devant le parlement tunisien pour protester contre le retour des terroristes depuis les régions en guerre.
Vendredi, Hédi Majdoub, le ministre tunisien de l’Intérieur a annoncé que 800 terroristes tunisiens étaient déjà rentrés des zones en conflit.