Le Premier ministre israélien a annoncé qu'il réviserait les relations d'Israël avec l'ONU.
Réagissant à l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution appelant Israël à l’arrêt des implantations coloniales dans les territoires occupés palestiniens, le Premier ministre israélien a décidé de réviser les relations de son régime avec l'ONU.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu a annoncé, samedi, avoir demandé au ministère des Affaires étrangères de réévaluer d'ici un mois "tous les engagements d'Israël avec l'ONU, y compris le financement par Israël d'organismes des Nations unies et la présence en Israël de représentants de l'ONU".
Netanyahu a aussi donné l'ordre de réduire de 30 millions de shekels (environ 7,5 millions d'euros) le financement par Israël de cinq organismes de l'ONU "particulièrement hostiles" à Israël.
Le Conseil de sécurité a approuvé, avec 14 votes positifs une résolution anti-israélienne, visant à mettre fin à l’expansion des colonies illégales du régime de Tel-Aviv dans les territoires palestiniens. 14 membres du Conseil ont voté pour et les États-Unis se sont abstenus.
Le Premier ministre israélien a rejeté, samedi, dans un communiqué, le vote qu'il a qualifié de honteux.
Aux États-Unis, le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a qualifié ce geste de "complètement honteux" et de "coup porté à la paix".
Pour sa part, le sénateur républicain Lindsey Graham de Caroline du Sud a twitté que la politique étrangère d’Obama, va de la naïveté à la dangerosité. Lors d'un contact téléphonique avec le Premier ministre israélien, Graham a condamné la décision du Conseil de sécurité et menacé l'ONU du gel des aides financières américaines.
De même, le sénateur Ted Cruz a rassuré, samedi au téléphone, Benyamin Netanyahu du soutien fort du Congrès américain. Condamnant la décision du Conseil de sécurité, Ted Cruz a indiqué qu'aucun autre dollar US ne sera plus dépensé pour l'ONU à moins qu'elle revienne sur cette résolution.
Le texte approuvé par le Conseil de sécurité appelle à la cessation « immédiate » et « entière » de constructions dans les territoires occupés palestiniens dont à Qods-Est.
Le texte insiste également sur le fait que la colonisation israélienne menace sérieusement la mise en œuvre d’une solution à deux États et représente un obstacle à la paix.
Le Caire s'est retiré du vote jeudi sous la pression du futur locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, mais la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, le Sénégal et le Venezuela ont de nouveau soumis le texte.
En dépit de toutes les fanfaronnades du Premier ministre israélien, la politique de colonisation du régime de Tel-Aviv est vivement contestée par l'ensemble de la communauté internationale. Netanyahu se trouve isolé sur la scène internationale depuis l'Asie jusqu'à l'Europe et l'Amérique en passant par l'Afrique. La politique de colonisation israélienne est tellement mise sur la sellette que même l'allié le plus proche d'Israël, à savoir les États-Unis, est sorti, cette fois-ci, de sa politique habituelle et n'a pas mis son veto à la résolution onusienne.