Yémen: l'ONU s'inquiète de l'usage de bombes à sous-munitions par l'Arabie saoudite.
L'Organisation des Nations unies s'est dite inquiète de l'utilisation par la coalition sous commandement de l'Arabie saoudite de bombes à sous-munitions au Yémen.
Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, Farhan Haq, a exprimé, mercredi, l'inquiétude de l'Organisation quant à l'usage par la coalition dirigée par Riyad des bombes à fragmentation dans ses attaques contre le Yémen.
L'ONU devrait étudier également un ajout du nom de l'Arabie saoudite sur sa liste annuelle des pays violateurs des droits des enfants.
Il y a deux jours encore l'ONU s'est dite inquiète des frappes à répétition contre les marchés, hôpitaux, cliniques, écoles, usines, mariages et même funérailles, une cible pouvant difficilement prêter à confusion. « Il semblerait que la coalition soit responsable de deux fois plus de victimes civiles que toutes les autres forces réunies », a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, cité par Sputnik.
La coalition sous commandement de Riyad a affirmé lundi avoir fait "un usage limité" de bombes à sous-munitions contre des cibles militaires, prétendant qu’elle n’utiliserait désormais plus les bombes BL-755 exportées de Grande-Bretagne.
Et pourtant, le journal américain Washington Post vient d'annoncer la poursuite par Washington de la vente des bombes à fragmentation à Riyad sous condition qu'elles ne portent pas le nom du fabricant.
Amnesty International a, plus d'une fois, condamné l'utilisation des armes prohibées contre les Yéménites. Lundi, l'Organisation a appelé l’Arabie saoudite à cesser immédiatement l’utilisation des armes à sous-munitions et à détruire ses stocks.
« Il est étonnant qu’il ait fallu autant de temps à la coalition dirigée par l’Arabie saoudite pour admettre formellement qu’elle a utilisé des armes à sous-munitions indistinctement » au Yémen, a dit Amnesty international.