"La nuit de Yaldâ" est l'une des fêtes traditionnelles les plus anciennes de l'Iran qui marque à la fois la plus longue nuit du calendrier iranien, le 30 du mois d'Azar, et le début de l'hiver.
C'est une tradition ancestrale qui symbolise l'attente de la naissance du soleil. C'est pourquoi le grand savant iranien Abou Rayhan Birouni (Xe-XIe siècles) la surnomme "Milâd-e Akbar", ce qui signifie littéralement "la grande naissance".
Le Yaldâ est l’un des 4 jalons du calendrier solaire iranien. Il s’agit en fait de la célébration du solstice d’hiver car le Nouvel An iranien (Norouz) sera fêté le 21 mars, c’est-à-dire le premier jour du printemps.
Cette fête se déroule la nuit du 20 au 21 décembre. Elle célèbre la naissance de Mithra, le dieu du soleil.
En Iran, il est coutume de se rassembler en famille pour célébrer la nuit de Yaldâ. Différents amuse-bouches sont au menu: grenades, pastèques, mandarines, fruits secs... Les Iraniens adorent réciter des poèmes de Hâfez (XIVe siècle). Ce grand poète mystique avait pour nom de plume "Lessân-ol-Gheyb" qui signifie "le langage de l'inconnu".
C'est donc en attendant le bon augure que les Iraniens ouvrent le Divan de Hâfez en cette belle nuit de Yalda. La lecture du "Shahnameh" (Le Livre des Rois) de Ferdowsi (X-XIème siècles) est aussi récurrente.
Et s'il arrive aux grands-parents de raconter quelques petits contes ou anecdotes, la famille passera une nuit de Yaldâ encore plus marquante et féerique.
Source des photos: Agence Tasnim