Le gouvernement américain a infligé jeudi une amende de 235 millions de dollars à la banque italienne Intesa Sanpaolo et à sa branche new-yorkaise pour avoir violé des lois gouvernementales interdisant le blanchiment d'argent et le masquage des transactions bancaires avec l'Iran.
Selon le département des services financiers (DFS) de l'État de New York, cette banque « a formé spécifiquement certains employés » pour camoufler les transactions bancaires avec l'Iran.
Intesa Sanpaolo, dont le siège est basé à Milan, et sa branche à New-York ont dissimulé délibérément des informations auprès des examinateurs bancaires.
En ce qui concerne les transactions avec l’Iran, la banque a utilisé « un processus spécial » pour effacer des milliers de transactions iraniennes entre 2002 et 2006, d'une valeur de plus de 11 milliards de dollars, par l'entremise de sa branche de New York, alors que l'Iran était soumis à des sanctions économiques.
En 2012, les États-Unis ont également condamné la banque britannique Standard Chartered à une amende de 340 millions de dollars pour avoir dissimulé des transactions bancaires d’un montant de 250 millions de dollars avec des clients iraniens.
Et en juin 2014, les États-Unis ont infligé une contravention de 8,9 milliards de dollars à la banque française BNP Paribas pour avoir violé les sanctions économiques américaines contre le Soudan, l'Iran et d'autres pays.