Un expert renommé américain a qualifié l’armée saoudienne, qui est du point de vue des équipements militaires l’une des meilleures armées du monde, de « tigre de papier » qui a déçu ses fournisseurs d'armes, à la tête desquels les États-Unis.
"La performance de l'armée de l'air saoudienne a été très médiocre, et les forces terrestres saoudiennes ne sont pas parvenues à protéger la frontière sud du Royaume", a estimé Simon Henderson, directeur du programme du golfe Persique et des politiques énergétiques au Washington Institute for Near East Policy.
L’institut de Washington a récemment publié un rapport intitulé « La restriction de la vente d’armes à l’Arabie saoudite reflète la colère des États-Unis contre ce pays à cause de la guerre au Yémen ».
Le rapport a ajouté que le 13 décembre, des fonctionnaires américains avaient annoncé que la vente de quelque 16.000 munitions téléguidées à l'Arabie saoudite serait bloquée en raison « des craintes que des frappes aériennes mal ciblées causent trop de victimes civiles au Yémen ».
Cette mesure était prévisible puisque les États-Unis ont déjà mis fin à l’exportation des bombes à fragmentation pour avertir Riyad que l'aide américaine n'était pas un « chèque en blanc ».
Bien que le New York Times ait déclaré que les États-Unis avaient bloqué la vente d’armes à l’Arabie saoudite, ils maintiennent toutefois une aide militaire énorme à l'Arabie saoudite, tout en étant conscients du carnage commis par l’Arabie saoudite contre des civils depuis mars 2015 au Yémen.