Alors que le mufti saoudien des terroristes takfiristes à Alep-Est, Al Mahissani dit dans un enregistrement sonore diffusé ce samedi, vouloir "réunir sous un même drapeau tous les combattants pour reprendre le contrôle d'Alep", les commentateurs se penchent sur les différents aspects de l'échec cuisant de l'axe US/Arabie/Turquie dans cette province stratégique, aspects qui rendent la victoire de l'armée syrienne et ses alliés "irréversible".
L'expert en stratégie militaire Zakariya Shahoud estime que la violation de l'accord d'Alep, intervenue vendredi par les terroristes, est une tentative destinée à édulcorer les impacts très larges de la victoire de l'armée syrienne et ses alliés. "Cependant, il ne serait pas trop difficile pour Damas qui a repris le contrôle de 99% de la province, de libérer le 1% restant ... si les terroristes ne finissent pas par accepter l'évacuation des blessés de Fouaa et de Kfariya ( deux cités chiites de la périphérie d'Idlib) les combats reprendront".
Kamal al Jafa, un autre analyste revient sur les combats fratricides qui déchirent les rangs des terroristes à Alep et y voit les signes de divergences qui atomisent le camp des ennemis d'Assad : "Un nombre important de terroristes reste encore à Alep. En effet la Turquie a réussi encore une fois de couper l'herbe sous le pied des Saoudiens. Les 8000 terroristes qui ont quitté à bord des cars verts les quartiers de l'Est d'Alep ont été pour la plupart des chefs des milices terroristes pro Ankara. Au nombre de ces terroristes, figurent aussi bien des Nosratistes que des membres d'autres groupes armés. Ceux qui restent à Alep sont des mercenaires de Riyad ou de Doha. Alep-Est s'est transformé en un véritable enfer: les terroristes s'entre-déchirent pour quitter en premier la ville et tout est bloqué en ce moment."
Abdel Salam Taqi, un autre analyste syrien se penche lui aussi sur la défaite totale de l'Arabie saoudite à Alep : "Comparée à la Turquie, l'Arabie saoudite a trop perdu. Des sources parlent de quelque 200 milliards de dollars investis par Riyad depuis mars 2011 à l'effet de faire tomber Assad. Idem pour le Qatar, les Emirats et Bahreïn, qui ont dépensé des sommes faramineuses pour provoquer l'effondrement de l'Etat en Syrie".