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Le pétrole rebondit

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'OPEP ©AP

Dix jours après l'accord obtenu par les pays membres de l'Opep pour stabiliser le prix de pétrole, les producteurs non membres ont décidé, eux aussi, de réduire leur production.

La Russie, le Mexique ou encore le Kazakhstan se sont mis d'accord pour réduire, en accord avec l'Opep, leur production afin de faire remonter les prix.

Ils se sont associés ainsi au pacte de limitation conclu entre membres de l'Opep, le 30 novembre en vue d'une remontée des prix, comme l'a annoncé l'Opep.

Il s'agit du premier accord, après 15 ans, entre les membres de l'Opep et ceux non Opep.

Les ministres du Pétrole de l'Opep sont parvenus, après 8 ans, à se mettre d'accord sur une réduction de la production de 33.6 millions de barils par jour à 32.5 millions de barils par jour, un accord qui revient pour beaucoup d'analystes à souffler une âme nouvelle à l'Opep. 

Avec la Russie, le plus important de ces contributeurs qui baissera son offre de 300.000 barils par jour, le Mexique, le Kazakhstan, la Malaisie, Oman, l'Azerbaïdjan, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Sud-Soudan, le Soudan et le Brunei seront les onze membres non Opep qui réduiront en accord avec l'Opep leur production de 558.000 barils.

Les cours du brut, qui ont connu une chute depuis mi-2014 d'environ 105 dollars à environ 27 dollars, accusent, à la suite de l'accord du 30 novembre de l'Opep, une hausse de 13%.

Pour certains analystes, la décision de l'Opep fera remonter les prix pour redresser des économies dépendantes de l’or noir comme celle de l'Arabie saoudite. 

Et l'Iran? Après avoir réussi à maintenir son plafond de production à un niveau inchangé, l'Iran est sans doute sur le point d'engranger les dividendes de sa diplomatie pétrolière : 

"Le cas de l'Iran est différent de celui de l'Arabie saoudite. L'Iran n'était jamais aussi dépendant du pétrole que l'Arabie saoudite. Etant, jusqu'il y a peu de temps, sous pression des sanctions internationales, l'Iran a commencé de renforcer, avec le retour d'investissements dans le pays, sa puissance économique et d'augmenter sa production de brut. Il s'est tracé un avenir prometteur", a écrit Bloomberg reprenant des experts de Capital Economics.  

L'Arabie saoudite est touchée considérablement par la chute libre, ces deux dernières années, du prix du brut, selon ces experts : "L'Arabie saoudite n'a pas entrepris des réformes économiques nécessaires pour éviter les impacts négatifs de la chute des cours du brut; la baisse de ses revenus pétroliers a donc réduit les réserves en devise de ce pays."

En outre, l'Arabie saoudite s'est investie à fond dans plusieurs guerres dévastatrices, celle en Syrie comme celle contre le Yémen.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV