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Nucléaire iranien: un ancien agent de la CIA est dans l'attente du verdict de la cour d'appel fédérale

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Jeffrey Sterling, ex-agent de la CIA (C) condamné à trois ans de prison pour avoir informé un journaliste, lundi 11 mai 2015. ©AP

Aux États-Unis, le procès d'un ancien agent de la CIA détenu en rapport avec l'affaire nucléaire iranienne passe en cour d'appel fédérale.

Cette juridiction doit se tenir, mardi 6 décembre, pour examiner les défenses de Jeffrey Sterling, un ancien employé de la CIA, inculpé dans l'affaire de révélation d'informations "secret défense" sur un plan de sabotage visant le programme nucléaire iranien.

Il y a deux ans que Condoleezza Rice, l'ex-conseillère à la sécurité nationale des États-Unis, a témoigné en justice dans le procès de Jeffrey Sterling. Elle s'était dite "étonnée" de la fuite d'informations.

Cet ex-agent de la CIA a été condamné en mai à trois ans et demi de prison pour avoir fourni des informations classifiées à un journaliste. Inculpé en décembre 2010 et arrêté en janvier 2011, Jeffrey Sterling avait été, en début de l'année, reconnu coupable de dix chefs d’accusation, y compris "révélation illégale d’informations secret défense et obstruction à la justice". En 2003, Sterling avait fourni James Risen, un journaliste de New York Times, des informations sur une opération de la CIA concernant le nucléaire iranien, ce qui a été publié en 2006 dans le livre du reporter State of War (État de guerre, en français).

Suivant cette opération secrète dans laquelle était aussi impliquée la personne de Jeffrey Sterling, il était prévu que la CIA, par le biais d'un scientifique nucléaire russe nommé "Merlin", fournisse aux Iraniens un mauvais plan censé perturber le programme nucléaire du pays. En 2000, Sterling était le supérieur de l'agent Merlin qui reçoit une somme de la CIA en échange du sabotage. Merlin tente d'introduire des données destructrices dans le programme nucléaire iranien, en essayant de s'approcher des négociateurs iraniens. Toujours selon l'agence AP, ces informations concernaient bel et bien le nucléaire iranien, mais la délégation iranienne ne les a jamais reçues. Merlin se voit enfin de compte obligé de les envoyer dans une enveloppe à la boîte postale de l'équipe de négociateurs iraniens à Vienne. Pourtant, l'Iran n'y a jamais répondu.

Il y a 5 mois, les médias américains ont écrit que l'ancien agent afro-américain est devenu victime de racisme institutionnalisé aux États-Unis. Le procureur du procès avait prétendu que Jeffrey Sterling aurait voulu discréditer la CIA. "Il aurait voulu se venger de ce qu'il croyait être la maltraitance et la discrimination systématique au sein de la CIA". Sterling avait, par le passé, porté plainte contre son employeur pour la discrimination raciale.

Presque deux ans après que Jeffrey Sterling était reconnu coupable de divulguer des informations classifiées à un journaliste, l'afro-américain de 49 ans dit qu'il est innocent. À ce propos, l'agence Associated Press estime que Jeffrey Sterling espère maintenant retrouver sa liberté grâce au verdict d'une cour d'appel fédérale.

Streling affirme qu'il n'a pas été la référence des informations du journaliste de New York Times. Ses avocats disent quant à eux que les procureurs n'ont jamais prouvé que c'est Jeffrey Sterling qui a divulgué des informations classifiées. L'épouse et certains partisans de Sterling avaient auparavant demandé à Barack Obama de mettre en œuvre ses prérogatives de chef de l'État pour obtenir sa libération, ce qui n'a pas été réalisé.

Avec Le Monde et AP

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV