Des centaines de Bahreïnis ont manifesté pour condamner les politiques répressives du régime de Bahreïn.
Lors de ces manifestations qui ont eu lieu vendredi 2 décembre, dans le village de Diraz, situé à environ 15 km à l’ouest de la capitale Manama, les protestataires ont exprimé leur solidarité avec le cheikh Issa Qassem, éminent religieux chiite, et réclamé la levée immédiate de l’interdiction de la prière du vendredi dans ce village.
Les manifestants scandaient des slogans réclamant la réduction de l’influence des Al-e Khalifa, la libération de tous les prisonniers politiques dont le cheikh Ali Salman, le secrétaire général de l’Association de la concordance islamique (Wefaq), principale partie d’opposition.
Le régime des Al-e Khalifa accuse le cheikh Issa Qassem de blanchiment d’argent et d’aider le terrorisme. Il l’a déchu de sa nationalité, le 20 juin dernier.
A moins d’une semaine après la déchéance de nationalité du cheikh Issa Qassem, le ministère bahreïni de la Justice a dissous le parti Wefaq et deux autres groupes d’opposition appelés « Institut de l'ère de l'élucidation islamique» et « Association islamique al-Rissalah » fondé par le cheikh Qassem.
Depuis le 14 février 2011, les rues de Bahreïn sont le théâtre de manifestations qui réclament la mise à l’écart du régime des Al-e Khalifa et la libération des prisonniers politiques. Les troubles à Bahreïn ont fait jusqu’à présent des dizaines de morts et des milliers de blessés.
Les organisations de défense des droits de l’homme ont à maintes reprises condamné le régime des Al-e Khalifa pour sa politique de répression et réclament une réforme politique dans ce pays.