Le Pentagone a prétendu avoir visé par erreur les forces syriennes, il y a deux mois de cela.
"La coalition anti-Daech reconnaît un bombardement par erreur de forces du gouvernement syrien", a annoncé le Pentagone. Au moins 90 soldats syriens ont été tués lors de ce bombardement, le 17 septembre dernier, près de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, bombardement qui a provoqué une violente réaction de la Russie.
Damas et Moscou avaient dénoncé, en septembre, une frappe américaine planifiée dirigée contre les positions de l'armée syrienne à Deir ez-Zour.
Le Pentagone prétend avoir mené une enquête qui conclut à l'enchaînement de circonstances dans lesquels s'est produite la soi-disant méprise. Une longue série d'arguments est ainsi évoquée : la mauvaise identification d'un véhicule, attribué à Daech vient en premier lieu. "Toutes les analyses postérieures se sont poursuivies sur cette base erronée, explique le communiqué, ajoutant que les forces bombardées ne portaient ni uniformes, ni insignes permettant de les identifier".
L'enquête du Pentagone reconnait toutefois que le raid avait été stoppé dès que la Russie a lancé un avertissement : "La coalition a stoppé ses frappes quand elle a été prévenue par les Russes qu'elle bombardait des forces liées au gouvernement syrien, via la ligne de communication mise en place pour éviter les incidents entre avions russes et appareils de la coalition en Syrie. Mais cette communication s'est faite avec 27 minutes de retard, juste parce que l'officier en charge des communications avec les Russes n'était pas présent à son poste, au moment de la communication, ajoute le Pentagone"
Les frappes meurtrières américaines effectuées il y a deux mois contre les positions de l'armée syrienne ont stoppé une vaste offensive de celle-ci contre les positions de Daech dans l'une des localités pétrolifères de Deir ez-Zour. Damas a par la suite condamné "des raids" qui visaient "à sauver Daech et à empêcher la progression de l'armée".