L'incapacité d'Israël à éteindre les incendies qui ravagent depuis cinq jours les différentes localités du nord a semé la panique dans les rangs des autorités israéliennes.
Le Premier ministre du régime israélien en est désormais à diaboliser les palestiniens pour masquer l'apathie d'une entité qui se dit première puissance militaire du Moyen-Orient.
En visite dans une base militaire vendredi, Netanyahu a fait remarquer aux soldats que " les grandes puissances comme les Etats-Unis, la Russie ou les pays d'Amérique latine sont incapables de faire face aux catastrophes naturelles" et que par conséquent, on ne peut rien lui reprocher. Netanyahu a laissé entendre ensuite que les incendies, "d'origine criminelle", serait l'œuvre des palestiniens, ces sempiternels boucs émissaires que lui et son régime factice accusent pour un oui ou pour un non, chaque fois qu'un malheur s'abat sur la "terre promise"! Netanyahu a évoqué le "caractère confidentiel" de l'enquête sur les incendies pour éviter à avoir à faire face à ceux ou celles qui demanderaient les preuves tangibles d'une supposée culpabilité palestinienne dans cette affaire.
L'analyste militaire du journal de gauche israélien, Haaretz, revient sur les incendies et écrit : " cette catastrophe nous prouve une chose : au cours de la prochaine guerre, Israël aura à affronter à un double danger. D'abord, les missiles du Hezbollah qui s'abattront en grande quantité sur Israël et ensuite les actes de sabotage internes qui viseront le territoire national".
Amos Harel ajoute : " les incendies ont prouvé que Haïfa est une ville bien vulnérable à la fois face aux missiles et aux catastrophes naturelles. Des dizaines de milliers d'habitants de Haïfa ont été évacués face à l'avancée des flammes. Nos autorités viennent là de briser une équation, en vigueur depuis 1948, date de la création d'Israël. Cette équation consistait à ne pas décider d'évacuer une ville, quand bien même elle se trouverait exposée aux attaques les plus meurtrières. Tout retrait, ne serait-ce que minime, signifierait la défaite".
Harel poursuit : "l'armée israélienne est prête à étendre les combats qui les opposeraient au Hezbollah au cours d'une prochaine guerre, aux colonies de peuplement, lesquelles abritent quelques 78.000 colons et ceci au grand dam de ce principe fondateur".
Les milieux du renseignement et sécuritaires en Israël refusent de cautionner l'hypothèse de l'origine criminelle des incendies en Israël, remettant en cause les compétences des organes chargés d'éteindre le feu.