Alors que les pays protecteurs du terrorisme anti-syrien posent des obstacles devant l’envoi en Syrie d’inspecteurs internationaux pour confirmer l’utilisation par les terroristes d’armes chimiques, la Russie a confirmé l’utilisation de gaz moutarde dans l’est d’Alep.
Les experts russes ont affirmé que les échantillons pris sur les contenus des armes utilisées par les terroristes prouvaient la présence d’agents chimiques du gaz moutarde.
Les terroristes avaient utilisé des armes chimiques lors de leurs attaques contre une localité dans la province d’Alep, a précisé Itar Tass citant les experts du Centre de défense chimique et radioactive des forces armées russes. Ces experts ont découvert un obus non explosé avant de l’envoyer au Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie pour un examen plus profond.
L’obus a été retrouvé près d’une caserne dans le village de Marat-Im-Hush dans la province d’Alep. L’analyse effectuée a montré la présence de gaz vésicant, notamment du gaz moutarde.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré jeudi que sous la pression de l’occident, l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) s’était abstenue d’envoyer ses inspecteurs en Syrie pour enquêter sur la possibilité d’utilisation d’armes chimiques par les terroristes.
Les terroristes ont utilisé lors de leur attaque en septembre dernier dans l’Est d’Alep des armes chimiques, a affirmé Lavrov avant d’ajouter qu’il n’y avait pas l’ombre d’un doute qu’ils avaient utilisé des substances toxiques.
Après cette attaque, a poursuive Lavrov, le ministère russe de la Défense a demandé à l’OIAC siégeant à la Haye d’envoyer une équipe d’experts à Alep pour prélever des échantillons sur les armes utilisées par les terroristes.
« Il est triste de voir le directeur de cette Organisation technique se soustraire à ses obligations les plus fondamentales sous la pression de ses partenaires occidentaux alors que la Russie avait garanti la sécurité des inspecteurs en Syrie », a-t-il déploré.
D’après la chaîne 24 de la Russie, les terroristes avaient utilisé des armes contenant des agents chimiques dont du chlore et du phosphore contre les civils à Alep.
Alors que l’utilisation par les terroristes des armes chimiques contre les civils en Syrie et en Irak a été, à maintes reprises, prouvée, les Etats-Unis et les pays anti-syriens empêchent l’examen de cette question par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ils accusent la Syrie qui a détruit toutes ses armes chimiques sous la supervision des Nations Unies d’avoir utilisé ce type d’armes pour tromper l’opinion publique du monde.
Le représentant permanent de Russie auprès des Nations Unis, Vitaly Churkin, avait auparavant mis l’accent sur la nécessité d’une enquête internationale sur les armes chimiques utilisées par Daech. Il avait déploré qu’on ne parle pas de cette possibilité.
Churkin a averti que les substances toxiques se propageraient au Moyen Orient et que les terroristes s’en serviraient avec la complicité de certains pays membres du Conseil de sécurité qui attribuent comme d’habitude tous les crimes au gouvernement syrien.
Avec Sputnik
