Le cadi saoudien du groupe terroriste Jaysh al-Fatah, affilié au groupe Fatah al-Cham, a rejeté toute attitude hostile de son groupe vis à vis de l’Occident et des Etats-Unis.
Dans une interview accordée à New York Times, Abdullah al-Mohaissany, prêcheur et cadi du groupe terroriste Jaysh al-Fatah, s’est dit atterré par le fait que son groupe est mis sur la liste noire des organisations terroristes par Washington.
Il a démenti toutes les déclarations anti-américaines qu’il avait prononcées auparavant, affirmant que Jaysh al-Fatah ne représentait aucune menace pour l’Occident.
Il a ensuite rejeté tout lien entre son groupe et Fatah al-Cham, ex Front al-Nosra.
Le terroriste saoudien, ayant soumis un grand nombre de jeunes à un lavage de cerveau pour les inciter à rejoindre le groupe terroriste, a déclaré que pendant sa rencontre, en 2014, avec le chef du réseau Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, il lui avait parlé du groupe Daech.
Interrogé par le journaliste de New York Times sur ses photos avec Ayman al-Zawahiri, Abdullah al-Mohaissany a expliqué que ces photos ressemblaient à celles du président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine, prises dans une réunion.
« De telles photos sont loin de prouver aucun lien entre Al-Qaïda et Jaysh al-Fatah », a-t-il prétendu.
Le cadi saoudien a dit qu’il habitait actuellement à Alep.
« Mes collègues m’ont demandé de ne pas révéler le lieu où j’habite mais je leur ai répondu que j’étais une personnalité de renom qui n’agissais pas dans l’intérêt d’un groupe particulier ».
Pour les analystes politiques, l’entretien d’Abdullah al-Mohaissany avec New York Times a pour objectif de lancer une campagne au profit de Jaysh al-Fatah. Cette tentative ressemble à celle du Front al-Nosra qui s’est récemment rebaptisé en Fatah al-Cham dans l’espoir de se faire retirer de la liste des organisations terroristes.