La responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, vient de déclarer aujourd’hui, jeudi 17 novembre, qu’elle était déçue par la décision de Moscou de retirer sa signature du traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), c'est-à-dire le Statut de Rome, et de ne plus le ratifier comme prévu.
En effet, selon l’agence de presse russe Sputnik, Mogherini a affirmé : « Nous regrettons cette décision de la Russie de retirer sa signature et le fait qu’elle ne veuille plus être membre du Statut de Rome, qui est l’acte fondateur de la Cour pénale internationale. »
Mogherini a ajouté que l’Union européenne avait demandé à maintes reprises à la Russie de ratifier le Statut de Rome, qui date du 13 septembre 2000.
La responsable de la diplomatie de l’UE a également indiqué : « L’Union européenne reste l’un des soutiens solides et indéfectibles de la Cour Pénale internationale et elle restera fidèle aux coopérations existantes pour empêcher que soient commis des crimes sérieux qui relèvent de la compétence de cette cour. Cette cour est une instance clé qui aide les citoyens qui sont victimes des crimes les plus sérieux à avoir accès à la justice. »
Hier mercredi, le président russe, Vladimir Poutine, a refusé de ratifier le Statut de Rome de la Cour pénale internationale en déclarant que cette décision allait dans le sens des intérêts de la Russie.
Le ministre russe des Affaires étrangères a ensuite fait un communiqué pour affirmer que la CPI n’avait pas satisfait à sa mission qui était d’être une cour indépendante et impartiale.
La veille, mardi 15 novembre 2016, le procureur général de la CPI avait assimilé à un conflit armé la réunification de la Russie et de la Crimée.
