Les 6,8 millions d’électeurs bulgares étaient appelés, dimanche 13 novembre, à choisir leur nouveau président, rapporte l'AFP.
Les premiers résultats partiels officiels publiés lundi 7 novembre donnaient Roumen Radev, socialiste de 53 ans et proche de la Russie, en tête du premier tour des élections présidentielles avec 25,67 % des voix. La candidate de la majorité, pro-EU et présidente du Parlement, Tsetska Tsatcheva, est arrivée deuxième avec 22,02 % des voix.
Dans ce scrutin, le Premier ministre Boïko Borissov (conservateur) a mis son mandat en jeu. Il a affirmé son intention de démissionner si Mme Tsatcheva, qu’il soutient, perdait le second tour le 13 novembre, dans le but de provoquer des législatives anticipées avant le terme de son mandat, prévu en 2018. M. Borissov domine la scène politique bulgare depuis plus de 10 ans. Mais son étoile a pâli ces derniers mois en raison de la difficulté des réformes dans ce pays miné par la corruption et l'inefficacité des services publics.
M. Radev, ancien commandant de l’armée de l’air bulgare, a défendu de son côté sa neutralité en rappelant être "un général de l'OTAN formé aux États-Unis" et a souligné qu'il n'existait aucune autre possibilité que "l'appartenance à l'UE et à l'OTAN". "Croire en l’Union européenne ne signifie pas être opposé à la Russie", a-t-il expliqué.
En cas de victoire de Mme Tsatcheva, elle adopterait des politiques pro-EU. Elle s’était dite inquiète de l’accès de Radev au second tour et d’un retour de son pays à son « passé obscur », faisant référence à la période de l’ex-Union soviétique.
La Bulgarie est confrontée à des problèmes économiques et relatifs à la crise migratoire due aux conflits au Proche-Orient et en Afghanistan. Le pays a adhéré à l’UE en 2007 et compte parmi les pays les plus pauvres du bloc.
Avec Le Monde