Pour la première fois depuis le début de la guerre en Syrie, les chasseurs russes ont décollé du porte-avions "Amiral Kouznetsov" pour patrouiller dans le ciel syrien.
Citée par l'agence de presse Interfax, une source militaire russe a confirmé cette information et a fait part de la disponibilité des forces présentes à bord du navire pour qu'elles soient opérationnelles à tout moment pour effectuer des raids aériens contre les terroristes" .
" Les MiG multifonction M-29 ainsi que les Sukhoï-33 qui se trouvent à bord de " Amiral Kouznetsov" multiplient les missions dans le ciel syrien pour évaluer la situation et localiser les cibles à abattre. D'autres navires de guerre comme le croiseur " Pierre le Grand" et la frégate " Admiral Grigorovich" se tiennent, eux aussi, en alerte opérationnelle contre les terroristes", poursuit cette source.
Selon Sputnik, les navires de reconnaissance russes patrouillent activement au large de la Syrie, surtout dans des régions côtières où les terroristes se sont infiltrés en profondeur et où leurs positions pourraient être atteintes très facilement par des missiles de croisière russes.
Interrogé par CNN, le porte-parole du Kremlin a d'ailleurs évoqué en demi-mot l'impératif que représente désormais le fait d'en finir " le plus rapidement avec les terroristes". Dimitri Peskov espère le règlement de "profondes divergences" qui opposent Washington à Moscou sous le mandant du nouveau président américain.
" Trump et Poutine sont tous deux pragmatiques. Les deux pensent davantage à leurs intérêts nationaux respectifs. Nous avons entendu à de multiples reprises M. Trump prendre fait et cause pour les intérêts américains et le Président Poutine en fait autant", a affirmé Dimitri Peskov.
Plus loin, la journaliste de CNN Christiane Amanpour l'a interrogé sur les divergences qui opposent les deux pays en Syrie :" Je vous rappelle que la Syrie est à feu et à sang et nous ne pouvons pas attendre des mois pour agir. Il nous reste plusieurs mois devant nous avant que l'administration américaine actuelle finisse son mandat. Poutine continuera donc à travailler avec Obama. En tout cas, il nous est impossible de faire durer les choses pour des mois. Nous devrons être sûrs de la distinction que les Etats-Unis iront faire entre "bons et mauvais terroristes". Nous attendons en Syrie, à une vraie coopération qui dépasse le simple échange d'informations. Notre coopération a été jusqu'ici loin d'être fructueuse en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme."
