L’armée américaine a envoyé sur le continent européen plus de 600 conteneurs d’armes. Il s'agit d'une des plus importantes livraisons d’armes et de munitions depuis 20 ans.
Cela intervient une semaine après que le Pentagone a annoncé avoir l’intention de déployer 6.000 chars en Europe de l’Est.
L’armée américaine a déclaré dans un communiqué qu'environ 620 conteneurs d’armes sont arrivés fin octobre dans le port de Nordheim dans le nord de l’Allemagne et qu’ils seraient transférés dans un dépôt d’armes avant d’être déployés à travers l’Europe.
Le général Ben Hodgs, commandant des forces américaines en Europe, a déclaré qu’avoir un millier de chars sans les munitions nécessaires n'avait aucun effet dissuasif.
Les autorités américaines et européennes prétendent que l’objectif recherché en renforçant la présence militaire des États-Unis sur le continent européen était de faire face à « l’agression de la Russie ».
Le Pentagone avait fait part, au début du mois de novembre, de l’envoi de forces américaines en Europe en 2017.
Début octobre, le général Ben Hodgs avait dit vouloir envoyer dans un proche avenir des armes anti-drones en Europe afin de faire face à la Russie.
Le système de défense balistique Avenger, des véhicules blindés Humvee munis de missiles FIM-92 Stinger et de canons 33 mm Grad faisait partie des armes qui devaient être envoyées en Europe.
Cette information a été diffusée alors que les relations entre Washington et Moscou, en raison de la poursuite de la crise ukrainienne, sont à leur plus bas niveau depuis la fin de la guerre froide en 1991.
À la suite de la crise en Ukraine et après un référendum en 2014, la Crimée a été rattachée à la Russie.
Après ce référendum, les relations entre la Russie et les pays occidentaux se sont détériorées. Les États-Unis et leurs alliés européens ont accusé la Russie d’avoir déstabilisé l’Ukraine avant d’exercer des sanctions à l’encontre des notables russes et des partisans de ce pays. Mais Moscou rejette catégoriquement toute implication dans la crise ukrainienne.
D’autre part, le Kremlin a à maintes reprises critiqué l’OTAN pour son extension militaire vers les frontières russes et affirmé que de telles actions sont considérées comme une menace pour la paix aux niveaux régional et international.