Depuis le début la crise syrienne, les rois arabes stipendiés par l’Occident et certains chefs d’État occidentaux se sont opposés à Bachar al-Assad, le président syrien, et ont insisté sur son départ.
Les partisans d’Assad disaient dès le début de la crise qu’il resterait au pouvoir alors que certains dirigeants occidentaux et arabes ont tenté de renverser le gouvernement légitime de Damas en apportant leurs soutiens militaire, financier et politique aux opposants et aux groupes terroristes.
Pendant les 5 ans qui se sont écoulés depuis le déclenchement de la crise en Syrie, nous avons été témoins du départ du pouvoir ou du décès d'un grand nombre d'entre eux, tandis qu’Assad est toujours à la tête du pouvoir.
Le site internet Ligne de contact (Kahteh Tamas) a cité les noms des présidents dont c'est le cas :
1. Le premier est le président français Nicolas Sarkozy qui, en 2012, un an après le début des opérations qu'il appelait « la révolution syrienne », a quitté le pouvoir. Il insistait sur l’intervention d’une coalition internationale pour renverser Assad et affirmait que cela devait avoir lieu de la manière que cela s’était passé en Libye.
2. Le deuxième est le roi qatari, Hamad ben Khalifa Al Thani, qui s’est retiré du pouvoir en faveur de son fils. Selon les analystes politiques, cette décision n’a pas eu lieu de plein gré, mais qu’il s’agissait d’un coup d’État en douceur fomenté par le fils, soutenu par l’Occident, contre le père, qui avait échoué dans le projet de renverser Assad. Dès lors, la mission a été confiée à l’Arabie saoudite.
3. Le troisième est Mohamed Morsi, l'ancien président égyptien, arrivé au pouvoir un an après le déclenchement de la crise syrienne avant d’être évincé en 2013. Pendant sa présidence d’un an, Morsi a soutenu les opposants syriens et demandé la mise à l’écart d’Assad. Lors de la Conférence de soutien à la Syrie au Caire, le 15 juin 2013, Morsi s’en est pris au gouvernement syrien en déclarant qu’il couperait ses relations avec Damas.
4. Le quatrième est Moncef Marzouki, l'ancien président tunisien. Il avait prétendu avoir expulsé l’ambassadeur de Damas à la suite de prétendues violences commises par le gouvernement syrien contre les civils. Marzouki était d’avis que le règlement de la crise syrienne ne passait que par le départ d’Assad.
5. Abdallah Ben Abdelaziz, l'ancien roi saoudien, est le cinquième. Il est décédé en 2015. Sa mort avait été une source de joie pour les protecteurs d’Assad, car il demandait la mise à l’écart du président légitime de la Syrie et soutenait les terroristes. Cet objectif est toujours poursuivi par les Saoudiens en Syrie.
6. Barack Obama, le président américain, est le sixième. Il sera remplacé par Donald Trump en janvier 2017. Obama disait toujours qu’Assad avait perdu sa légitimité et qu'il devait quitter le pouvoir.
En plus de ces présidents, des responsables et ministres avaient demandé le départ d’Assad mais ils sont décédés comme Saoud al-Fayçal ou ont perdu leur poste comme Ahmet Davutoglu, alors Premier ministre turc.