Les chasseurs saoudiens mettent la capitale du Yémen à feu et à sang, dans un silence assourdissant de la communauté internationale.
C’est de façon « hystérique », rapportent les sources yéménites citées par l’agence Fars News, que l’aviation saoudienne a bombardé, mercredi 9 novembre, Sanaa, la capitale du Yémen. À trois reprises, le quartier d’al-Hafa, à l’est de la ville, a été pris pour cible.
En représailles, les attaques de l’armée yéménite contre les bases saoudiennes à Assir, Najran et Jizan se sont intensifiées. L’unité d’artillerie de l’armée a ciblé plusieurs bases dans la ville de Jizan et causé de lourds dégâts matériels aux Saoudiens, rapporte le site Mersad.
À Najran, située à la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite, l’armée et les comités populaires yéménites ont réussi à détruire des réserves d’armes et un blindé de l’armée saoudienne.
Depuis mars 2015, le régime de Riyad mène une guerre sans merci contre le Yémen. Les Nations unies ont relevé à son maximum le 1er juillet dernier le niveau d’urgence humanitaire au Yémen, ravagé par la guerre. Seuls trois autres pays dans le monde sont placés à ce niveau 3 d’urgence humanitaire : l’Irak, la Syrie et le Soudan du Sud.
Selon l’ONU, plus de 21,1 millions de Yéménites ont désormais besoin d’assistance humanitaire — soit 80 % de la population —, 13 millions d’entre eux souffrent de pénurie alimentaire et 9,4 millions ont un accès réduit à l’eau.