Donald Trump est devenu président des États-Unis au terme d'un scrutin serré. Les présidentielles américaines ont eu lieu le mardi 8 novembre.
La présidentielle aux États-Unis ne se déroule pas au suffrage direct. C'est le collège électoral des États-Unis, désignant l'ensemble des grands électeurs, qui est chargé d'élire le président des États-Unis.
Le milliardaire populiste Donald Trump, 70 ans, a remporté l'État de Floride et d'autres territoires importants, s'accréditant 277 votes collégiaux contre 219 à Hillary Clinton.
Les bourses ont commencé à chuter à l'annonce des résultats. Les marchés américains ont dévissé de plus de 5% sur les contrats à terme dans la nuit de mardi à mercredi . La Bourse de Londres a également plongé de près de 5% mercredi sur les marchés à terme à quelques heures de l'ouverture. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo chutait de près de 6% mercredi à moins d'une heure de la clôture. Une réunion d'urgence entre le ministère nippon des Finances et la banque centrale américaine a eu lieu.
La victoire de Trump intervient en dépit des irrégularités constatées au cours du scrutin : les électeurs ont pu constater des pannes de machines de vote en série. Pourtant, dans certains États ces pannes étaient criantes. Dans plusieurs bureaux de vote, lorsque les électeurs appuyaient sur le bouton du Parti républicain, les machines à voter basculaient automatiquement sur le vote « Démocrate ».
Avec la Maison Blanche, l'autre enjeu majeur du scrutin a été la composition du sénat ainsi que celle du Congrès. Depuis les élections de mi-mandat de novembre 2014, le parti républicain possède la majorité dans les deux chambres du Congrès américain, le Sénat et la Chambre des représentants.
Et cela va continuer. Les républicains conservent le contrôle de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, au terme d'un vote concomitant à l'élection présidentielle américaine.
Au Moyen-Orient, la victoire de Trump a provoqué la consternation des émirats du golfe Persique, ces derniers comptant beaucoup sur une victoire de Clinton et partant, sur un durcissement des politiques américaines en Syrie et en Irak.
À la veille des élections, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a prévu un "schisme" au sein de la société américaine après le scrutin.
"Il serait difficile pour le prochain président de colmater la brèche qui s'est creusée au cœur de la société américaine et qui promet de s'approfondir. Et puis en Europe, on est inquiet pour l'avenir des relations avec les États-Unis qui risquent de se complexifier, quel que soit le résultat de la présidentielle."