L'agence de renseignement américaine (FBI) a annoncé, dimanche 6 novembre, que les enquêteurs du FBI avaient refermé le dossier des emails de Hillary Clinton en décidant de ne plus poursuivre la candidate démocrate aux élections du 8 novembre.
"L'équipe du FBI a passé en revue toutes les communications de ou à destination de Hillary Clinton pendant qu'elle était secrétaire d'État. Sur la base de cette enquête, nous n'avons pas changé les conclusions que nous avions exprimées en juillet en ce qui concerne Mme Clinton", souligne la lettre du directeur du FBI, James Comey, à l'adresse du Congrès.
"Nous sommes heureux que cette question soit résolue", a déclaré la directrice de la communication de la candidate démocrate, Jennifer Palmieri. Ce nouveau rebondissement - même s'il va dans le bon sens pour Hillary Clinton - va encore une fois faire parler de son usage d'un serveur privé pendant qu'elle était secrétaire d'État. Une pratique dont elle a elle-même reconnu que c'était une erreur d'un point de vue de la sécurité des échanges d'informations sensibles.
L'usage frauduleux de la messagerie par la candidate remonte au mois de janvier 2009, lorsque Hillary Clinton arrive au département d'État américain. Elle décide de continuer à utiliser son adresse mail personnelle plutôt que la messagerie officielle de l'administration qui est mise à sa disposition.
Cet usage est totalement interdit par la loi fédérale, qui instaure que les correspondances officielles soient entièrement conservées. Cette situation dure près de quatre ans. L'enquête, qui démarre en mai 2014, veut établir la responsabilité de Hillary Clinton.
Une commission du Congrès va analyser les courriels échangés entre cette dernière et ses conseillers pendant la période de l'attaque. C'est alors qu'elle apprend l'existence de cette adresse personnelle.
Hillary Clinton sera, à la fin de l'année 2014, obligée de fournir plus de 30.000 courriels reçus et échangés par ce biais. La presse n'en prendra connaissance que trois mois plus tard, en mars 2015.
Le directeur du FBI avait provoqué une onde de choc, il y a dix jours, en relançant l'affaire des emails de la candidate démocrate.
Un geste qui a été vertement critiqué par les membres du parti, applaudi par les républicains et qui coûté cher à Hillary Clinton dans les sondages.
Les républicains et Donald Trump en tête, ont attaqué sans relâche sur ce thème et ont convaincu nombre d'électeurs que l'on ne pouvait pas faire confiance à Hillary Clinton et surtout pas lui confier les clés de la Maison Blanche.
Avec Le Figaro et Les Echos