Une manifestation de soutien à la famille d'Adama Traoré a eu lieu samedi à Paris, signe que le problème des violences policières est toujours loin d'être réglé en France.
Une nouvelle marche des proches d'Adama Traoré, tragiquement mort lors de son interpellation en juillet, a débuté samedi à Paris à l'appel de l'association "Justice pour Adama" qui demande : la vérité pour le jeune homme mort, la mise en examen des gendarmes et une instruction des plus transparentes.
Aspirant à ce que l'impunité policière prenne fin, l'association a rappelé que le décès d'Adama s'inscrivait dans une longue liste de victimes de violences perpétrées par les forces de l'ordre et a reproché à ces dernières de faire obstruction à la justice.
" Dès le début, le traitement judiciaire de la mort d'Adama Traoré aura connu des dysfonctionnements, utiles pour disculper les gendarmes et écarter toute responsabilité de l'institution. Le procureur Yves Jannier, n'a eu de cesse de mentir, obstruant toute contestation en occultant délibérément les éléments les plus importants permettant de comprendre la mort d'Adama », a dénoncé l'association sur sa page Facebook.
" Nous exigeons la mise en examen des gendarmes et la vérité sur cette journée tragique. Nous pourrons alors faire notre deuil. »
Le jeune homme, Adama Traoré, est mort le jour de ses 24 ans, le 19 juillet dernier, après son interpellation par les gendarmes à Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise.
Cette manifestation a eu lieu au lendemain du démantèlement d'un second camp de réfugiés dans la banlieue de Paris, dit Camp de Stalingrad. Les associations de défense des droits de l'homme dénoncent de plus en plus la sécurisation extrême du climat social en France.
Avec Sputnik