La France souhaite que le programme d'armement pour l'armée libanaise Donas, financé par Riyad, soit mis en œuvre après l'élection d'un président au Liban et mène un "dialogue étroit" avec les deux pays en ce sens, a souligné vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
"Le contrat Donas (Don Arabie saoudite, NDLR) constitue une réponse aux besoins actuels des forces armées libanaises. (...) Nous souhaitons qu'il soit mis en œuvre dans l'intérêt de la sécurité du Liban", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, lors d'un point de presse.
"Nous avons un dialogue étroit avec le Liban et l'Arabie saoudite à ce sujet", a-t-il ajouté, en rappelant les "menaces auxquelles doit faire face le Liban dans un contexte régional instable".
Ce programme d'aide saoudien prévoit la livraison d'armements et d'équipements militaires français (blindés, hélicoptères, canons...) à l'armée libanaise pour 2,2 milliards d'euros.
La première livraison est intervenue en avril 2015. La France a alors livré 48 missiles antichars Milan prélevés sur les stocks de l'armée française.
L'Arabie saoudite a suspendu son aide en février 2016 en arguant de "positions hostiles" à Beyrouth résultant de "la mainmise du Hezbollah", mouvement chiite armé proche de l'Iran, sur l’État libanais.
L'élection lundi de Michel Aoun à la tête de l’État a mis fin à plus de deux ans de vide institutionnel. Saad Hariri, chef du Courant du futur, a été nommé dans la foulée Premier ministre et a débuté vendredi les consultations en vue de former son gouvernement.
Avec L’Orient-Le Jour et AFP