Selon l’agence Tasnim, le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) affirme que la cyberattaque lancée en 2011 contre les institutions nucléaires de l'Iran par les États-Unis et Israël a eu pour conséquence que l’Iran est aujourd’hui bien préparé à faire face dans le futur à d’éventuelles attaques.
Salehi a ajouté : « L’OIEA dispose d’une collection d’attaques industrielles de l’Occident à l’instar du virus Stuxnet. Par exemple, ils donnent des équipements à l’intérieur desquels ils mettent un produit explosif qui soit explose quelque temps après, soit entraîne des dégâts dans les équipements qui détruisent au final tout le système quelque temps plus tard. »
Le président de l’OIEA a alors expliqué : « Chaque nouvel équipement que nous achetons n’entre pas en fonction avant que nous lui ayons fait subir l’ensemble des tests nécessaires. Eux [les détracteurs] pensaient que notre industrie nucléaire allait être suspendue avec leur attaque et ils se sont vite rendu compte du contraire. »
Le président de l’organisation iranienne de l’énergie atomique a poursuivi ainsi : « Mais il faut dire que nous leur devons quand même des remerciements parce qu’avant Stuxnet, nous n’étions pas aussi vigilants et cette attaque nous a en fait permis d’acquérir de nouvelles connaissances et savoir-faire. »
Salehi, qui a rappelé qu’une cyberattaque contre les institutions nucléaires est considérée comme un crime « par les principes et valeurs internationales », a ajouté aussi : « Nos collaborateurs sont en train de suivre ce dossier d’un point de vue judiciaire et M. Kamalvandi [vice-président de l’OIEA] s'est entretenu il y a quelques jours à ce sujet avec M. Araqtchi. »
Salehi a par ailleurs affirmé : « Les rapports publics et confidentiels montrent que cette action a été entreprise par les Américains et les Israéliens et ils l'ont d'ailleurs avoué eux-mêmes. »
The Washington Post avait écrit en avril 2012 que la NASA, la CIA et l’armée israélienne avaient lancé ensemble cette cyberattaque contre l'Iran.