Le Premier ministre canadien a défendu l'une des ministres de son cabinet, qui disait jusqu'alors être née en Afghanistan alors qu'elle est née en Iran. Il dit qu'elle n'a pas menti intentionnellement pour devenir citoyenne canadienne et qu'elle ne doit pas être expulsée du cabinet.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est porté à la défense de la ministre Maryam Monsef, accusant ses détracteurs d’exploiter la question de son lieu de naissance à des fins partisanes.
« Je pense que ce qu’on est en train de voir dans cette situation, ce sont des gens qui mêlent des situations très différentes à des fins politiques», a-t-il déploré en conférence de presse, jeudi, laissant entendre qu’il s’agissait là de tactiques en provenance du camp conservateur.
« C’est très différent des gens qui choisissent de ne pas divulguer des informations, de mentir sur leurs applications de façon consciente pour obtenir l’accès au Canada », a fait valoir le Premier ministre canadien.
Le quotidien The Globe and Mail a révélé les racines iraniennes de la ministre Monsef en septembre dernier. Depuis le 30 septembre dernier, une chroniqueuse du Toronto Sun — et ancienne attachée de presse conservatrice — a consacré 14 articles à cette histoire.
Elle a notamment rapporté que la jeune ministre a effectué un voyage en Iran grâce à un visa de pèlerinage au cours des dernières années et qu’un « dossier gouvernemental » avait été ouvert sur son cas concernant une possible fraude en matière de citoyenneté.
Madame Monsef avait été critiquée par ses opposants politiques pour s'être rendue à trois reprises en Iran. La ministre canadienne des Institutions démocratiques a essayé d'apaiser la tension et soutenu en septembre dernier avoir appris récemment qu’elle était née en Iran et non en Afghanistan comme le lui avait toujours affirmé sa mère.
Ses détracteurs ne se calment pas, se concentrant sur son lieu de naissance et sur les contrevérités qu'elle a énoncées à ce sujet. Ils appellent à sa démission.
Avec La Presse canadienne (PC)