Le Qatar est contraint à l’austérité, a annoncé l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, lors d’un discours prononcé à l’ouverture de la 45e Session du conseil consultatif du pays.
Il a annoncé à cette occasion les priorités économiques du pays pour les cinq prochaines années à venir, tout en insistant sur l’impératif du changement du mode de consommation de la société.
Pour la première fois en 15 ans, le Qatar connaît un déficit budgétaire malgré ses mesures d’austérité, a-t-il déploré. Un déficit budgétaire évalué à 12 milliards de dollars.
Dû à la chute des revenus pétroliers, ce passage à l'austérité crée bien des soucis à l’émir du Qatar. "Pour réduire les pressions budgétaires sur le gouvernement, on doit réduire l'investissement dans l'éducation et la santé et ouvrir la porte au secteur privé", a-t-il annoncé.
Selon un rapport d’al-Mayadeen, l’émir du Qatar qui brossait un tableau des priorités des cinq prochaines années devant le conseil consultatif, a souhaité que les dépenses publiques soient faites dans le cadre des réformes. Il est revenu ensuite sur l’achèvement des grands travaux du gouvernement parmi lesquels les projets liés à la Coupe du monde de foot 2022 dont le Qatar est l’hôte.
Il a appelé les jeunes de son pays à s’orienter vers d’autres métiers et à ne pas se créer des espoirs sur la Coupe du monde et les occasions de travail provisoires qu'elle pourrait fournir.
Numéro un au classement mondial des pays exportateurs de pétrole, l'Arabie saoudite s'attend elle aussi à un déficit budgétaire sans précédent, en raison toujours de la chute spectaculaire du prix du pétrole ces dernières années. Le pays conduit une coalition militaire arabe au Yémen depuis mars 2015 qui lui fait facturer des notes de frais astronomiques.
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