Le ministre français des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner l’utilisation d’armements chimiques en Syrie et à adopter des sanctions contre les auteurs derrières ces attaques.
Jean-Marc Ayrault, chef de la diplomatie française a demandé , samedi, au Conseil de sécurité de condamner l’emploi d’armes chimiques en Syrie et de sanctionner les auteurs des attaques chimiques dans ce pays ravagé par la guerre.
« Je veux que le Conseil de sécurité condamne clairement dans une résolution ces crimes et punisse leurs auteurs », a-t-il dit.
Les propos du diplomate français sont intervenus un jour après que les experts onusiens ont prétendu dans un rapport que l’armée syrienne aurait attaqué un village en 2015 par des armes chimiques.
Ayrault a affirmé que l’armée syrienne et Daech auraient procédé, au moins à trois reprises, à des armements chimiques pour viser les civils.
« C’est inhumain et inacceptable », a-t-il dit.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France réclament systématiquement des sanctions contre le gouvernement syrien sous prétexte d’utilisation d’armes chimiques contre les civils. Ces accusations que la France a formulées dès 2013 n'ont jamais été étayées par une quelconque preuve.
Dans un entretien daté d'août 2016, le général de brigade aérienne, Jean-Vincent Brisset, expert en matière de défense et de relations internationales affirme à Sputnik :
"J’ai beaucoup de mal à penser que les services français aient fait quelque chose de +pratique+ sur cette action chimique (…). Par ailleurs, "les armes utilisées étaient examinées par les experts de l’Onu qui attestent que ces armes étaient tirées de distances extrêmement faibles, à partir d’endroits dans lesquels à priori il n’y avait pas de possibilité de pénétrer pour les troupes d’Assad".