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La Turquie cherche à attiser le feu des conflits confessionnels en Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Turquie cherche à attiser le feu des conflits confessionnels en Irak. (Photo d'archives) #Irak

​La Turquie cherche à lancer à Mossoul des opérations similaires à l’opération « Bouclier de l’Euphrate ».

Lors d'un entretien avec un journaliste de Tasnim, un expert iranien vivant en Turquie, Ali Maqami, a jugé que les objectifs que poursuit Ankara dans le nord de l’Irak étaient plus vastes et plus complexes qu'il n'y paraît au premier abord.

« Lorsque Daech est entré dans les régions septentrionales de l’Irak et a pris le contrôle de certaines villes comme Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive, la Turquie a qualifié cet acte de fureur sunnite », a ajouté Maqami.

Quelque temps après, la Turque s’est rendu compte que ce groupe terroriste massacrait non seulement les chiites, mais aussi les membres des tribus sunnites. Elle cherche donc actuellement à se sauver de cette situation critique.

Erdogan et le Parti de la justice et du développement (AKP), actuellement au pouvoir, ont opté pour une politique à la fois opportuniste et complexe vis-à-vis des daechistes et des takfiristes.

Selon cet expert, la Turquie cherche à attiser le feu des conflits confessionnels.

« Erdogan a déclaré que l’armée turque pouvait participer aux opérations de Mossoul, mais que les Hachd al-Chaabi (majoritairement chiites) ne devaient pas entrer à Mossoul », a ajouté Maqami.

« Erdogan a invoqué le massacre des sunnites par les chiites pour justifier ses déclarations. On voit actuellement qu’Erdogan a opté pour une politique antichiite et qu'il cherche à alimenter les conflits confessionnels en Irak. »

Cet expert iranien a estimé que les déclarations menaçantes des autorités d’Ankara visaient les chiites irakiens.

« Erdogan a prétendu que la participation des chiites aux opérations de Mossoul détruirait l'unité démographique de cette ville », a-t-il indiqué.  

« Benali Yildirim, Premier ministre turc, a pour sa part conclu que la destruction de l'unité démographique de Mossoul conduirait à une guerre intestine et interconfessionnelle. En d’autres termes, les autorités d’Ankara ont menacé les chiites. »

En allusion à l’intention de la Turquie d'évacuer les chiites de Mossoul, Maqami a expliqué qu’Ankara rêve de placer au pouvoir à Mossoul des sunnites kurdes, turkmènes ou arabes. La Turquie cherche à évacuer la population chiite de Mossoul. En effet, l’objectif principal de la Turquie est de diviser le territoire irakien en trois parties sunnite, chiite et kurde.

En utilisant les forces takfiristes, Ankara poursuit ainsi en Syrie et en Irak une véritable politique de balkanisation. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV